Des frappes israéliennes ont visé l'est du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté.Photo : AFP
Des frappes israéliennes ont visé dimanche 7 avril à l'aube l'est du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté, a indiqué une source proche de cette formation, la Défense civile libanaise ne faisant pas état de victimes.
L'armée israélienne a confirmé cette frappe sur sa chaîne Telegram, affirmant avoir visé des sites du Hezbollah en riposte à la destruction d'un de ses drones par ce mouvement samedi au-dessus du Liban.
"Des frappes israéliennes ont visé deux zones dans la plaine de la Békaa", Janta et Sifri, a affirmé la source proche du Hezbollah au correspondant de l'AFP dans la région de Baalbek (est).
Janta est une région montagneuse aride proche de la frontière avec la Syrie où se trouvent des bases du Hezbollah, et Sifri se situe dans le centre de la plaine de la Békaa.
Une source de la Défense civile n'a pas fait état de victimes.
L'armée israélienne a pour sa part écrit sur Telegram que "des avions de combat ont frappé un complexe militaire et trois autres sites d'infrastructures terroristes appartenant au réseau de la défense aérienne du Hezbollah dans la région de Baalbek au Liban".
Ces frappes ont été menées "en riposte à l'attaque dans laquelle un drone des Forces de défense d'Israël a été abattu" samedi, a-t-elle ajouté.
En territoire libanais
Plus tôt, elle avait précisé que ce drone "opérant dans l'espace aérien libanais" avait été abattu par "un missile sol-air" et était tombé en territoire libanais.
Dans un premier temps, le Hezbollah avait annoncé samedi soir avoir abattu un drone israélien de type Hermes 450 au-dessus du territoire libanais, avant de préciser qu'il s'agissait d'un Hermes 900.
L'agence de presse officielle libanaise, ANN, a indiqué que la cible des frappes israéliennes à Sifri était un "hangar".
En février, des raids israéliens avaient également visé des objectifs du Hezbollah dans la Békaa après que la formation islamiste eût annoncé avoir abattu un drone israélien.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement l'armée israélienne au Hezbollah, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien dans sa guerre contre Israël à Gaza.
Le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes proches de la frontière. Israël riposte par des raids qui visent de plus en plus en profondeur le territoire libanais, et mène des frappes ciblées contre des responsables du Hezbollah.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prévenu dans un discours vendredi que son mouvement n'avait pas encore utilisé ses "principales" armes dans la bataille, réaffirmant que sa formation n'arrêtera ses attaques que lorsque la guerre "s'arrêtera à Gaza".
Au moins 359 personnes ont été tuées au Liban, essentiellement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 70 civils, dans les violences transfrontalières depuis près de six mois, selon un décompte de l'AFP.
Samedi, l'association des Scouts de la Risala, affiliée au mouvement Amal, allié du Hezbollah qui dispose d'équipes d'urgence dans le sud du Liban, a annoncé le décès d'un secouriste. Selon un responsable de l'association, le secouriste avait été blessé par des tirs israéliens quelques jours auparavant dans le sud du Liban.
Par ailleurs, l'ANN a rapporté le décès d'une femme qui avait été blessée lors d'une frappe de "drone ennemi" dans le village frontalier de Yarine.
Dans le nord d'Israël, dix soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.
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