Une foule de Palestiniens affamés, dont des enfants, attendent de recevoir de la nourriture distribuée par des organisations caritatives dans le cadre du blocus israélien. Photo : AFP
De retour d'une mission à Gaza, Dominic Allen, représentant du Fond des Nations unies pour la population (UNFPA), a jugé la situation "pire que catastrophique" dans le territoire où l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël, n'entre qu'au compte-gouttes.
"Les livraisons de farine sont retardées et il y a une pénurie (...) Il y a aussi une pénurie de légumes, de viande et d'autres produits essentiels comme les légumineuses, les lentilles et les pois chiches", a relevé mercredi pour l'AFP un habitant de Gaza-Ville venu tenter de récupérer des denrées alimentaires et qui n'a pas donné son nom.
"Nous dormons dans la rue, dans le froid, sur le sable, endurant des épreuves pour assurer la nourriture de nos familles, en particulier de nos jeunes enfants", a témoigné un autre Gazaoui.
A la suite de la frappe dont elle a été victime lundi, World Central Kitchen, qui fournissait quotidiennement des repas à Gaza, a annoncé suspendre ses opérations, accroissant encore les craintes pour la situation alimentaire des quelque 2,4 millions d'habitants.
A la suite de cette annonce, un second bateau chargé d'aide humanitaire est retourné à Chypre, d'où il était parti, alors qu'il était parvenu au large de Gaza, selon le site Vesselfinder.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a estimé que la frappe israélienne contre les sept membres de l'organisation avait "les caractéristiques d'une frappe aérienne de précision, ce qui indique que l'armée israélienne avait l'intention de frapper ces véhicules".
Selon le point quotidien jeudi matin du ministère palestinien de la Santé à Gaza, qui a fait état de frappes notamment sur Khan Younès, Wadi al Salqa, Deir el Balah, et Rafah, les opérations israéliennes ont fait 61 morts au cours des dernières 24 heures.
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