Le président Joe Biden et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Photo : AP
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fait savoir vendredi 22 mars au secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qu'Israël comptait bien mener une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, même si les Etats-Unis devaient ne pas le soutenir.
"J'ai dit que nous n'avions pas la possibilité de défaire le Hamas sans entrer dans Rafah et sans éliminer les bataillons qui y restent. Je lui ai dit que j'espérais le faire avec le soutien des Etats-Unis, mais s'il le faut, nous le ferons seuls", a-t-il dit dans une déclaration après sa rencontre à Tel-Aviv avec le responsable américain.
"Je lui ai dit que j'appréciais vraiment le fait que nous ayions été unis dans la guerre contre le Hamas pendant plus de cinq mois. Je lui ai aussi dit que nous reconnaissions la nécessité d'évacuer la population civile des zones de guerre et de prendre en charge les besoins humanitaires, et bien sûr nous oeuvrons en ce sens", a encore dit le chef du gouvernement.
Les deux hommes se sont entretenus pendant environ 40 minutes vendredi matin.
Outre l'urgence d'accroître l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, Blinken devait sommer Israël de ne pas lancer d'offensive terrestre majeure à Rafah. Dans la grande ville du sud de Gaza s'entassent quelque 1,5 million de personnes, selon l'ONU, en grande majorité déplacées par la guerre à Gaza depuis le 7 octobre.
Lien court: