Le Caire accueille jeudi 21 mars une réunion ministérielle arabe comprenant les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, du Qatar et de la Jordanie, la ministre d'Etat émiratie chargée de la coopération internationale et le secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).

Les détails de la réunion n’ont pas été révélés.

La réunion sera suivie d’une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, qui a débuté mercredi une tournée régionale comprenant l’Arabie Saoudite et l’Egypte. Il se rendra ensuite en Israël, vendredi. 

Il s’agit de la sixième tournée de Blinken dans la région depuis le début de l'agression israélienne sur la bande de Gaza, le 7 octobre. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à y augmenter l’aide humanitaire.

Les Etats-Unis ont soumis un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » à Gaza, a déclaré Blinken mercredi à un média saoudien.

Le texte, vu par l'AFP, souligne « la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l'aide humanitaire essentielle et fournir un soutien sans équivoque aux efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus ».

Négociations difficiles 

Les pourparlers se sont intensifiés ces derniers jours, avec notamment la visite du chef du Mossad, le service des renseignements extérieurs israéliens, au Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, et après un infléchissement de la position du Hamas qui a ouvert la porte à une pause de quelques semaines dans les affrontements après avoir exigé sans succès un cessez-le-feu définitif.

Cependant, le haut responsable du Hamas basé au Liban, Osama Hamdan, a déclaré lors d'une conférence de presse à Beyrouth mercredi que la réponse d'Israël à la proposition du groupe palestinien d'une trêve de six semaines à Gaza a été « négative » et « ne répond pas aux aspirations du peuple palestinien ». 

Il a indiqué que la réponse israélienne « constitue un pas en arrière » par rapport aux positions précédemment communiquées, « est susceptible d'entraver les négociations » et « pourrait conduire à une impasse ».

La communauté internationale s'inquiète des conséquences d'une opération israélienne à Rafah, dernier grand bastion du Hamas et ville à la pointe sud de Gaza où s'entassent environ 1,5 million de Palestiniens, en majorité déplacés par la guerre.

Si Blinken se rend au Moyen-Orient, une délégation militaire israélienne est, elle, attendue dans les prochains jours à Washington pour discuter « des moyens de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah », a déclaré plus tôt cette semaine le président Joe Biden.