Une patrouille de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) passe devant l’épave d’une voiture ciblée par une frappe israélienne au début du 2 mars 2024. Photo : AFP
Le Hezbollah libanais a annoncé la mort de trois de ses membres tués samedi dans une frappe israélienne qui a visé selon une agence libanaise leur voiture dans le sud du Liban, sur fond d'escalade à la frontière depuis près de cinq mois.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah cible quasi quotidiennement des positions militaires israéliennes à la frontière israélo-libanaise, en soutien à son allié palestinien. Israël riposte en menant des raids parfois ciblés contre le mouvement islamiste armé libanais.
Dans des communiqués séparés, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants par l'armée israélienne, sans fournir d'autres précisions.
D'après l'Agence nationale d'information (ANI), "un drone ennemi a visé une voiture ce matin sur la route menant à la ville côtière de Naqoura".
Une source sécuritaire a indiqué à l'AFP que trois combattants du Hezbollah avaient été tués dans cette frappe.
Des images prises par un photographe collaborant avec l'AFP ont montré une voiture carbonisée sur une route bordant la mer.
L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir pris pour cible une voiture qui, selon elle, transportait "des terroristes qui ont tiré des roquettes vers le territoire israélien".
Avant cette frappe, le Hezbollah avait indiqué avoir lancé une attaque de drone tôt le matin contre un poste militaire dans le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban.
Vendredi, une frappe israélienne contre une maison dans la localité de Ramia, dans le sud du Liban, a tué au moins quatre membres du Hezbollah, selon ce mouvement.
Les échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir les régions frontalières des deux côtés.
Au moins 296 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées ainsi que 46 civils, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP.
Côté israélien, dix soldats et six civils ont péri.
Les opérations militaires israéliennes et les pénuries ont mis à genoux le système de santé palestinien. Dix enfants sont morts de "malnutrition et de déshydratation" ces derniers jours, a affirmé vendredi le ministère de la Santé du Hamas.
La tragédie de Gaza a aussi porté un coup aux efforts des médiateurs -- Qatar, Etats-Unis, Egypte -- qui tentent d'arracher un compromis sur une trêve associée à de nouvelles libérations d'otages.
M. Biden s'est voulu prudent en répétant vendredi "espérer" une trêve d'ici au ramadan, mois sacré du jeûne pour les musulmans qui commence cette année le soir du 10 mars ou le 11.
"Nous allons y arriver, mais on n'y est pas encore, et on pourrait ne pas y parvenir", a-t-il dit.
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