L’Egypte exprime son regret face au veto au Conseil de sécurité
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé son profond regret suite au veto des Etats-Unis au Conseil de sécurité, le mardi 20 février, bloquant une résolution de cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, sous frappes israéliennes depuis plus de quatre mois.
« La République arabe d'Egypte exprime son profond regret et son rejet de l'incapacité du Conseil de sécurité à adopter une fois de plus une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, et ce, suite au recours des Etats-Unis au droit de veto pour la troisième fois contre le projet de résolution présenté par l'Algérie au nom du Groupe arabe », a dit un communiqué du ministère des Affaires étrangères, mardi.
Les Etats-Unis, critiqués de toutes parts, ont de nouveau empêché, mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions.
Le projet de résolution préparé par l'Algérie « exigeait un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui devait être respecté par toutes les parties ». Il s'oppose au « déplacement forcé de la population civile palestinienne ».
Le projet de résolution a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre à Gaza.
Le ministère a dit que bloquer une telle résolution dans le conflit armé qui a tué plus de 29 000 civils, pour la plupart des enfants et des femmes, constitue un « précédent honteux » dans l'histoire du Conseil de sécurité, ce qui implique une responsabilité morale et humanitaire du fait de la continuité des pertes des vies des civils palestiniens et leurs souffrances quotidiennes.
Le ministère a dit que l'Egypte dénonce vivement la politique de deux poids, deux mesures dans le traitement des guerres et conflits armés, « ce qui met en doute la crédibilité du Conseil de sécurité ».
« L’Egypte rejette toute mesure qui entraînerait le déplacement des Palestiniens hors de leurs territoires et toute opération militaire israélienne dans la ville palestinienne de Rafah », conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Israël menace depuis plusieurs semaines de mener une opération militaire totale dans la ville palestinienne de Rafah, sur la frontière avec l'Egypte, où s'entassent plus de 1,4 million de réfugiés palestiniens, ce qui risque de les forcer à se déplacer vers le Sinaï.
Le communiqué a réitéré la position ferme de l'Egypte qui exige un cessez-le-feu immédiat, ainsi que l’acheminement continu de l'aide humanitaire à la bande de Gaza.
Lien court: