Des Palestiniens à la recherche de survivants après une frappe aérienne israélienne sur un immeuble résidentiel à Rafah, dans la bande de Gaza. Photo : AFP
"Une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d'une nouvelle dimension et injustifiable", a réagi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine. "Afin d'éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats", a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.
Paris rappelle que "Rafah est aujourd'hui un lieu où plus de 1,3 million de personnes se réfugient". "C'est aussi un point de passage vital pour acheminer l'aide humanitaire pour la population de Gaza", souligne le porte-parole du Quai d'Orsay.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu persistait dimanche dans sa volonté de lancer d'une offensive militaire contre Rafah.
Il assure que la population bénéficiera d'un passage sécurisé.
"A Gaza comme partout ailleurs, la France s'oppose à tout déplacement forcé de populations, proscrit par le droit international humanitaire", a commenté Christophe Lemoine. "L'avenir de la bande de Gaza et de ses habitants ne pourra s'inscrire que dans un Etat palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël", a-t-il également ajouté.
Environ 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et emmenées de force à Gaza. Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus sur place, dont 29 seraient morts.
En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait plus de 28.064 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé Palestinien à Gaza.
Un assaut sur Rafah menacerait les négociations sur la libération des otages détenus à Gaza, a mis en garde le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.
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