Des individus et des forces de sécurité syriens se rassemblent devant un bâtiment détruit lors d’une frappe israélienne à Damas le 20 janvier, 2024. Photo : AFP
Douze personnes, dont cinq conseillers des Gardiens de la Révolution iraniens, ont été tués samedi à Damas dans une frappe aérienne imputée à Israël, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
La frappe a ciblé et détruit un bâtiment de quatre étages dans le quartier de Mazzé (ouest) où se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", a indiqué l'ONG basée au Royaume-Uni disposant d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
Selon les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, cinq de leurs "conseillers militaires" et "des membres des forces syriennes" ont été tués dans l'attaque menée, selon eux, avec des "avions de combat".
Des médias iraniens ont présenté l'une des victimes comme "le général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", l'unité d'élite chargée des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.
L'Iran a accusé Israël, son ennemi, de l'attaque, et juré de venger ses morts.
Israël n'a pas réagi à ces accusations.
D'après l'OSDH, le bilan des morts s'est alourdi de 10 à 12 morts après le retrait de deux corps des décombres: il s'agit de cinq conseillers iraniens et de sept combattants pro-iraniens dont quatre Syriens, deux Libanais et un Irakien.
Ces dernières semaines, Israël a été accusé d'avoir tué, lors d'opérations ciblées, un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas au Liban, faisant craindre une extension de sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.
Depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes aériennes, visant essentiellement les forces pro-Iran, dont le Hezbollah libanais, alliés du régime syrien, ainsi que l'armée syrienne.
Israël, qui revendique rarement ses opérations en Syrie, affirme qu'il ne permettra pas à l'Iran d'étendre sa présence en Syrie.
Des échanges de tirs ont lieu quotidiennement depuis le 7 octobre à la frontière israélo-libanaise entre le Hezbollah, un allié du Hamas, et l'armée israélienne.
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