Des Palestiniens inspectent les décombres de bâtiments détruits à la suite de frappes aériennes israéliennes sur la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Photo: AP
Durant les dernières 24 heures, Israël a tué 165 Palestiniens à Gaza, rapporte le ministère de la Santé à Gaza samedi 20 janvier, élevant le bilan à 24 927 personnes tuées, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre d'Israël. Le ministère fait également état de 62388 blessées depuis le début du conflit.
Le nombre des tués s'est élevé de plus de huit cent Palestiniens en 6 jours.
Au quatrième mois de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, les risques d'une régionalisation du conflit augmentent avec des échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise, la multiplication des attaques des rebelles yéménites houthis en mer Rouge et l'intensification des frappes américaines au Yémen. Le samedi 20, Israël a tué cinq -dont deux responsables iraniens- lors d'un raid sur Damas.
Aux premières heures de vendredi, des témoins ont fait état de tirs nourris et de frappes aériennes à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza où se cachent selon Israël de nombreux membres de la direction du Hamas, classé groupe terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.
« Conditions de vie inhumaines »
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a tué 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque, dont une centaine ont été libérées à la faveur d'une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 restent détenues dont 27 seraient mortes.
En représailles, Israël a juré « d'anéantir » le Hamas. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24 620 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées et 61 830 blessées dans les bombardements incessants israéliens et les combats à Gaza.
Les frappes ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service plus de la moitié des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un siège total depuis le 9 octobre après un blocus terrestre, aérien et maritime datant de 2007.
Le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déploré un contexte sanitaire « explosif » et des « conditions de vie inhumaines » à Gaza.
Face aux appels à une trêve humanitaire, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu reste inflexible et veut poursuivre la guerre jusqu'à notamment « l'élimination des chefs terroristes » et « le retour de nos otages à la maison ».
*Article modifié par Ahraminfo
Lien court: