Smoke billows from a house hit in Israeli air strikes as flares fall on the southern Lebanese village of Kfar Kila near the border with Israel on January 19, 2024, amid ongoing cross-border tensions as fighting continues between Israel and Hamas militants in Gaza. Photo : AFP
Au moins trois maisons ont été "complètement détruites" vendredi par l'aviation israélienne dans le village de Kfar Kila dans le sud du Liban, ont indiqué l'agence officielle libanaise (ANI) et le maire de la commune frontalière.
L'ANI a fait état de quatre maisons prises pour cible "depuis ce matin par l'aviation israélienne à Kfar Kila", dont trois ont été "complètement détruites".
Depuis les attaques du Hamas palestinien en territoire israélien le 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière avec le Liban, entre l'armée israélienne et le Hezbollah, qui soutient son allié du Hamas, qu'Israël a juré d'anéantir à Gaza.
Israël réplique en bombardant des villages frontaliers, et les violences ont fait plus de 195 morts au Liban, dont au moins 142 combattants du Hezbollah, soutenu par l'Iran, fortement implanté dans le sud du pays.
Côté israélien, 15 personnes sont mortes, dont neuf soldats et six civils, selon l'armée israélienne.
Vendredi, une cinquième maison a également été visée par des tirs d'artillerie, selon l'ANI, qui n'a pas fait état de victimes.
"Il reste une centaine d'habitants à Kfar Kila, mais par chance, les maisons détruites étaient vides" au moment où les bombardements ont eu lieu, a déclaré à l'AFP le maire de la commune, Hassan Chite.
L'armée israélienne a dit vendredi dans un communiqué avoir "mené des raids aériens et effectué des tirs d'artillerie et de chars contre des postes d'observation du Hezbollah et des infrastructures terroristes", dans le secteur de Houla et Kfar Kila.
Dans l'après-midi, le Hezbollah a revendiqué trois attaques, dont deux contre des "déploiements de soldats de l'ennemi israélien" à la frontière, à l'aide de missile de type "Burkan", qui peut transporter d'importantes charges explosives.
"L'ennemi israélien n'est pas prêt pour une guerre face à ce que la résistance islamique au Liban lui a réservé", a mis en garde vendredi, le chef du bloc parlementaire du parti islamiste, Mohamed Raad, dans des propos rapportés par l'ANI.
Mercredi, le chef d'Etat major de l'armée israélienne Herzi Halevi avait estimé que la probabilité d'une guerre "dans les prochains mois" dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, est aujourd'hui "beaucoup plus élevée qu'elle ne l'était par le passé".
Le même jour, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti qu'une "confrontation totale" entre les deux parties serait un "désastre complet".
Lien court: