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Gaza: De nouvelles frappes israéliennes font des dizaines de morts

AfP, Jeudi, 18 janvier 2024

Les frappes israéliennes ont tué 93 personnes dans la nuit du mercredi 17 janvier au jeudi notamment dans le sud de la bande de Gaza où Israël a intensifié ses opérations.

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La fumée monte à la suite des bombardements israéliens à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AP

Dans la bande de Gaza, "93 personnes ont été tuées dans les attaques de la nuit et de l'aube, dont 16 dans une frappe contre une maison familiale à Rafah", à la frontière avec l'Egypte, a indiqué le bureau de presse du gouvernement Gaza.

L'armée israélienne a mené aussi des dizaines de raids sur Khan Younès, principale ville du sud et les camps de réfugiés du centre de la bande de Gaza, a ajouté la même source. 

Evoquant "la plus difficile et la plus intense nuit" de bombardements israéliens à Khan Younès depuis le début de la guerre, le Hamas a annoncé la mort d'au moins 81 Palestiniens dans cette ville où se concentrent les combats et ailleurs dans la bande de Gaza. L'armée israélienne poursuit par ailleurs ses raids en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en particulier à Tulkarem (nord-est). L'opération entamée mercredi à l'aube dans ce secteur se poursuivait jeudi.

Selon Israël, des responsables du Hamas, se cacheraient dans l'hôpital Nasser à Khan Younès d'où s'élevaient jeudi à l'aube des colonnes de fumée épaisse.

"À Khan Younès, nous opérons d'une manière différente (...) Là-bas, nous nous concentrons pour atteindre les dirigeants du Hamas et pour (résoudre) la question des otages", a indiqué mercredi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

Depuis 7 octobre 2023, Israël a juré d'anéantir le Hamas. Selon le ministère de la Santé du Gaza, 24.448 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tués dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, où l'ONU a évoqué un "risque de famine" et d'"épidémies mortelles".

Les bombardements ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service plus de la moitié des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un blocus depuis 2007 et un siège total depuis le 9 octobre.

Une coupure des télécommunications est quasi-totale depuis plus de six jours dans le petit territoire de 362 km2 où s'entassent quelque 2,4 millions d'habitants.

En Cisjordanie, la tension est extrême depuis le 7 octobre. Selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles palestiniennes, au moins 366 Palestiniens sont morts depuis, dont dix mercredi.

L'agence palestinienne Wafa a fait état par ailleurs de blessés et de dizaines d'arrestations jeudi matin.

"Les forces d'occupation sont entrées dans le camp après minuit et, comme à chaque fois, les bulldozers ont détruit des routes et des maisons", a déclaré à l'AFP Rami Elyan, un responsable du camp de Nour Shams, à proximité de la ville de Tulkarem.

La communauté internationale redoute un débordement du conflit avec les échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise entre l'armée israélienne et le Hezbollah, et la multiplication des attaques des Houthis en mer Rouge.

Les Etats-Unis ont mené de nouvelles frappes au Yémen contre les Houthis, et la riposte de ces rebelles, qui disent perpétrer leurs attaques "en solidarité" avec les Palestiniens, n'a pas tardé. Mercredi soir, ils ont affirmé avoir visé avec "des missiles un navire américain" dans le Golfe d'Aden. 

 

 

 

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