85% de la population de Gaza ont dû quitter leur logement à cause des combats achernés sur la bande. Photo : AP
Au 100 ème jour de la guerre à Gaza, le bilan des morts et des blessés palestiniens s’alourdit de manière alarmante. « 23.968 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre dont 12 345 enfants, 6 471 femmes, et 113 journalistes. Il y a eu par ailleurs 60 582 blessés », annonce, dimanche 14 janvier, un communiqué du ministère de la Santé de Gaza.
La ministre palestinienne de la Santé, Mai Salem Al-Kaila, a affirmé, également dimanche, que « l'occupation a tué 337 membres du personnel de santé et en a arrêté 99 autres. 150 établissements de santé ont été pris pour cible, 30 hôpitaux et 53 centres médicaux ont été mis hors service et 121 ambulances ont été détruites ». Selon la ministre, 90 % de la population de la bande de Gaza est sans abri et 70 % de ses maisons ont été détruites. « Le génocide perpétré par les forces d'occupation a fait d'un Palestinien sur 20 dans la bande de Gaza un martyr, un blessé ou un disparu », a-t-elle ajouté dans un communiqué diffusé par la chaine Al-Qahera news.
Le blocus israélien, renforcé avec la guerre, a provoqué de graves pénuries de vivres et de carburant dans toute la bande de Gaza. « La mort, la destruction, le déplacement et la faim de ces 100 derniers jours entachent notre humanité commune », a déclaré le patron de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU (UNRWA), Philippe Lazzarini, en visite dans le territoire côtier assiégé. Selon lui, une génération entière d'enfants de Gaza est traumatisée, les maladies se propagent et la famine menace.
L'ONU estime que 1.9 million de personnes, soit près de 85% de la population, ont dû quitter leurs logements. Nombreux sont ceux qui cherchent un refuge dans le sud du territoire, alors que le ministère de la Santé de Gaza répète qu'il n'y a pas d'infrastructures pour les accueillir. Par ailleurs, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), moins de la moitié des hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnent, et ce, partiellement.
L’UNRWA et l’OMS ne sont pas les seules organisations mondiales à tirer la sonnette d’alarme. L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a dénoncé les crimes de guerre atroces commis à Gaza qui « font perdre la vie à environ 1 000 personnes chaque jour en moyenne » ce qui constitue le chiffre le plus sanglant de l’histoire des guerres modernes.
L’Observatoire a rapporté qu’Israël détruit délibérément les infrastructures de la bande de Gaza et en fait une zone inhabitable, et ses attaques n’excluent pas les établissements de santé, les écoles, les mosquées et les églises.
Lien court: