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Il n’y a plus de place pour assimiler de nouveaux déplacés palestiniens à Gaza : CICR

Rim Darwich , Jeudi, 04 janvier 2024

Depuis le 7 octobre, des frappes aériennes, terrestres et maritimes menées par l'armée israélienne ont causé la mort à plus de 22 438 personnes, annonce jeudi 4 janvier le ministère de la Santé à Gaza.

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Des déplacés palestiniens Photo : AFP

 « Il n’y a plus de place pour assimiler de nouveaux déplacés palestiniens dans le contexte du déplacement continu du secteur de Gaza », rapporte Hicham Mehana, porte-parole du comité de la Croix Rouge à Gaza, à Al-Qahera News ce jeudi 4 janvier. 

Il a également souligné que « Un nombre limité d’hôpitaux du secteur de Gaza fonctionnent encore à cause des frappes israéliennes continues ».

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé sa vive inquiétude sur les réseaux sociaux ce jeudi, suite aux déclarations de hauts responsables israéliens incitant les Palestiniens à quitter Gaza. « Très troublé par les déclarations de hauts responsables israéliens sur les projets de transfert de civils de la bande de Gaza vers des pays tiers », a-t-il dit, rappelant que « le droit international interdit le transfert forcé de personnes protégées à l'intérieur d'un territoire occupé ou leur expulsion de ce territoire ».

L’UNRWA a rapporté mardi 2 janvier que plus d'un million de personnes cherchent refuge à Rafah, une ville déjà surpeuplée. Des centaines de milliers de personnes y dorment dehors, sans protection adéquate contre le froid.

L'UNRWA et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, le PAM, ont alerté sur le risque imminent de famine et de maladies dans les zones densément peuplées. « Tout le monde à Gaza a faim ! », a déclaré le PAM, soulignant que sauter des repas est devenu la norme et que les adultes endurent la faim pour nourrir les enfants.

L’OMS a mis en garde contre un « risque imminent » d’épidémies de maladies transmissibles.

Depuis mi-octobre, il y a eu 179 000 cas d'infections respiratoires aiguës, , 136 400 cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans, 55 400 cas de gale et de poux et 4 600 cas de jaunisse, selon un rapport de l’OMS. L’OMS précise également que 1 100 patients ont besoin d'une dialyse rénale, 71 000 souffrent de diabète et 225 000 ont besoin d'un traitement pour l'hypertension artérielle.

Parmi les 1,93 million de déplacés, 52 000 femmes enceintes accouchent chaque jour, et des milliers de personnes souffrent de maladies chroniques nécessitant des soins urgents.

L'OMS a également rapporté que 7 000 personnes sont portées disparues ou ensevelies sous les décombres. Depuis le début des frappes le 7 octobre, 600 personnes ont été tuées dans près de 300 attaques contre des établissements de santé, causant des dommages à 26 hôpitaux et 38 ambulances.

Le ministère de la santé de Gaza a annoncé le 4 janvier que les frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 22 438 personnes, dont 16 350 femmes et enfants, depuis le 7 octobre.

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