Les Palestiniens protestent en Cisjordanie suite à l'assassinat de Saleh Al-Arouri. Photo: AFP.
Une grève générale a eu lieu mercredi 3 janvier dans tous les gouvernorats de Cisjordanie en protestation contre l’assassinat à Beyrouth du numéro 2 du Hamas, Saleh Al-Arouiro à Beyrouth a déclaré l’agence de presse palestinienne Wafa. La grève, réclamée par le Fatah, les forces nationales et islamiques, a paralysé tous les aspects de la vie. Les universités, les banques et les commerces ont été fermés.
Le Hezbollah libanais a prévenu dès mardi soir que « l’assassinat de Saleh Al-Arouri » était non seulement une « grave agression contre le Liban » mais aussi « un sérieux développement dans la guerre entre l'ennemi et l'axe de la résistance ».
« Ce crime ne restera pas sans riposte ou impuni », a affirmé le Hezbollah libanais. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a accusé Israël de « vouloir entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation ».
Dans ce contexte, le président français, Emmanuel Macron qui s'est entretenu au téléphone avec le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, a souligné qu' « il était essentiel d'éviter toute attitude escalatoire, notamment au Liban et que la France continuera de passer ces messages à tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la zone », a fait savoir l'Elysée.
Lors de son entretien avec Benny Gantz, Emmanuel Macron a réitéré son appel à « œuvrer à un cessez-le-feu durable" entre Israël et le Hamas, avec l'aide de tous les partenaires régionaux et internationaux », a indiqué l'Elysée.
Par ailleurs, la porte-parole de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), Candace Ardell, a déclaré mercredi que la FINUL était profondément préoccupée par toute escalade potentielle qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les populations des deux côtés de la ligne bleue, selon Reuters. « Nous continuons à appeler toutes les parties pour un cessez-le-feu et les parties ayant de l’influence a réagir avec de la retenue. », a-t-elle déclaré.
Le numéro deux du Hamas, Saleh Al-Arouri, a été tué dans une frappe attribuée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth mardi soir, ont annoncé le mouvement palestinien et des sources officielles libanaises.
Saleh Al-Arouri, chef en exil du Hamas pour la Cisjordanie occupée, est le plus haut responsable du Hamas tué depuis le début de cette nouvelle guerre. Peu après l'annonce de sa mort, de nombreux Palestiniens se sont rassemblés dans les rues de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
C'est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza que les abords de la capitale libanaise sont visés.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, les tensions se multiplient à la frontière israélo-libanaise, en Syrie et en Iraq où des bases américaines sont prises pour cible, et en mer Rouge avec des attaques des rebelles Houthis, dont de nouvelles mardi soir selon l'armée américaine, visant à freiner le trafic maritime en soutien à Gaza.
Israël n’a pas commenté directement l’opération, mais le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari avait déclaré tard mardi que « Les forces israéliennes sont en état d’alerte très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque. Nous sommes hautement préparés pour tout scénario. La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas ».
De plus, Yediot Ahronot a écrit que l’armée avait renforcé ses dispositifs sécuritaires, en particulier en ce qui concerne le dôme de fer et les systèmes d’alarme, et était prête à changer la situation en profondeur, si le Hezbollah décidait de répondre à l’assassinat d’Arouri.
La guerre a coûté la vie à 22.185 personnes à Gaza, majoritairement des femmes, des adolescents et des enfants, a annoncé mardi le ministère palestinien de la santé à Gaza.
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