L'école Khalifa Bin Zayed, détruite après des attaques israéliennes, à Beit Lahia. Photo : AFP
"Le recours à des tactiques militaires et aux armes dans des contextes de maintien de l'ordre, l'utilisation d'une force non nécessaire et disproportionnée et l'application de restrictions de mouvement élargies, arbitraires et discriminatoires affectant les Palestiniens, sont extrêmement préoccupants", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué.
"L'intensité de la violence et de la répression est du jamais vu depuis des années", a-t-il ajouté.
Le rapport demande l'arrêt immédiat de l'utilisation d'armes et moyens militaires dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre ainsi que la fin des détentions arbitraires et des mauvais traitements infligés aux Palestiniens, de même que la levée des restrictions de mouvement discriminatoires.
Il est consacré à la situation des droits de l'homme en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexé par Israël entre le 7 octobre, date de la guerre menée par Israël, et le 20 novembre.
La guerre déclenchée a fait 21.110 morts dans la bande de Gaza, dont 6.300 femmes et 8.800 enfants, selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza.
Sur la période étudiée, le rapport montre une "forte hausse" des frappes aériennes et des incursions dans les camps de réfugiés et d'autres zones densément peuplées, ce qui a provoqué "des morts, des blessés et de nombreux dommages" pour les infrastructures civiles.
Durant les semaines qui ont suivi le 7 octobre, le rapport fait état d'une "forte hausse des attaques de colons", avec "des fusillades, des incendies volontaires de maisons et de véhicules et des arbres déracinés".
Türk a appelé Israël à "prendre des mesures immédiates, claires et effectives pour mettre fin à la violence des colons contre la population palestinienne, enquêter sur tous les incidents violents impliquant des colons et des forces de sécurité israéliennes pour assurer une protection efficace des communautés palestiniennes contre toute forme de transfert forcé et d'assurer le retour sur leurs terres aux communautés d'éleveurs déplacées en raison des attaques de colons armés".
Avant le 7 octobre, selon la même source, 7.200 Palestiniens avaient déjà été tués dans cette zone durant l'année 2023, le plus grand nombre en dix mois depuis 2005, date à laquelle l'ONU a commencé à enregistrer ces décès.
Türk a demandé à Israël d'accorder l'accès dans le pays à son bureau, prêt selon lui à établir un rapport similaire à propos des attaques du 7 octobre.
*Article modifié par Ahraminfo
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