Des voitures appartenant aux Nations-Unies à Gaza.
Photo: AP
Les 136 employés des agences onusiennes œuvrant dans les aides humanitaires à Gaza ont été tués durant 75 jours de la guerre à Gaza depuis le 7 octobre selon les déclarations d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations-Unies, sur sa page X (ex-Twitter).
« 136 de nos collègues à Gaza ont été tués en 75 jours, ce que nous n’avons jamais vu à l’ONU. La plupart de nos employés ont été forcés de quitter leur domicile. Je leur rends hommage, ainsi qu’aux milliers de travailleurs humanitaires qui risquent leur vie en soutenant des civils à Gaza », a déclaré Guterres.
Sur son compte dans une publication précédente, Guterres avait critiqué les actions d’Israël dans le conflit en disant que la façon dont Israël mène cette attaque pose des obstacles importants à la distribution de l’aide humanitaire à l’intérieur de Gaza.
« Afin d’apporter efficacement une aide humanitaire à Gaza, il y a un besoin essentiel de sécurité pour le personnel travaillant dans ce domaine pourqu’il puisse accomplir sa mission », a signalé Guterres.
« Plus de 102 employés de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre », a souligné l’ancien porte-parole d’agences onusiennes Khaled Mansour dans un entretien pour le journal Le Monde.
Ces employés ayant trouvé la mort travaillaient pour l’agence des Nations-Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, l’UNRWA, fournissant une aide vitale aux 2,2 millions d’habitants de Gaza, au milieu de bombardements constants et d’un siège complet de l’enclave palestinienne. Parmi eux se trouvaient des directeurs d’école, des enseignants, des médecins, des ingénieurs, des gardes et du personnel de soutien. Nombreux ont été tués avec les membres de leur famille, selon la page officielle de l’ONU.
L’Unicef avait appelé à la protection des civils et des travailleurs humanitaires pour qu’ils puissent fournir leur service sur terrain en toute sécurité, sur son compte X (ex-Twitter).
« Aucun lieu n’est plus sûr à Gaza. La situation change chaque minute. Le système de santé est à genoux et délibérément pris pour cible », selon les déclarations du directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et son homologue de la Société du Croissant-Rouge palestinien, Marwan Jilani, devant le Conseil de sécurité.
Depuis le 7 octobre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a recensé plus de 150 attaques contre des établissements de santé à Gaza et en Cisjordanie.
Les ambulances du Croissant-Rouge ont également été bombardées. Les urgentistes paramédicaux ont aussi été ciblés et ont miraculeusement échappé à une mort certaine.
Le directeur général de l’OMS a décrit un personnel de santé physiquement et mentalement épuisé, qui continue toutefois d’effectuer son travail dans des conditions « inimaginables ». Outre les 27 000 personnes blessées dont il faut prendre soin, y compris de nombreux blessés très graves, il faut répondre aux besoins quotidiens de plus de deux millions de personnes, a-t-il rappelé, faisant état notamment de 180 accouchements quotidiens à Gaza ou encore de 900 personnes traitées pour des maladies oncologiques ou 3 000 souffrant de diabète.
Environ 20 057 personnes, en majorité des civils, ont été tuées à Gaza et 129 prises en otages, ainsi que 50 000 blessées, selon les déclarations du ministère de la Santé à Gaza.
Vendredi 22 décembre au soir, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté la résolution 2 720 sur Gaza et Israël, appelant à « des mesures urgentes » pour permettre un accès humanitaire immédiat, élargi, sûr et sans entrave pour créer les conditions nécessaires à une « cessation durable des hostilités », avec l’appui de 13 membres et l’abstention des Etats-Unis et de la Russie, selon les Nations-Unies.
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