Washington a recensé au moins 102 attaques en Iraq et en Syrie depuis le 17 octobre. Photo : AFP
Les Etats-Unis préfèrent la coopération avec l'Iraq pour stopper les récurrentes attaques contre les troupes américaines déployées en Iraq et en Syrie, a indiqué mercredi 20 décembre le numéro deux du département d'Etat américain, Victoria Nuland, en visite à Bagdad.
Illustrant les craintes d'un embrasement régional alimenté par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, des dizaines d'attaques ont visé depuis la mi-octobre les soldats américains et les forces d'une coalition internationale antijihadiste déployés en Iraq et en Syrie.
La plupart de ces frappes de drones ou tirs de roquette ont été revendiqués par la "Résistance islamique en Iraq", nébuleuse de combattants issus de plusieurs groupes armés pro-Iran --qui sont aussi affiliés au Hachd al-Chaabi, anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.
"Ces attaques ne visent pas uniquement les Etats-Unis: nous sommes des invités ici, nous n'avons pas nos propres installations. Ce sont des attaques contre des installations irakiennes et elles posent un risque pour la souveraineté irakienne", a souligné Mme Nuland, lors d'une rencontre avec des journalistes à Bagdad.
Elle s'exprimait après avoir notamment rencontré le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani.
"Nous avons eu une bonne conversation aujourd'hui sur comment intensifier notre coopération pour mettre un terme à ces attaques : pas seulement en Iraq, mais aussi depuis l'Iraq vers des intérêts en Syrie, et comme nous pouvons faire ça ensemble", a-t-elle précisé.
Elle a indiqué que la "préférence" de son pays --partagée par les autorités à Bagdad-- était pour "l'Iraq et les forces de sécurités irakiennes d'être capables de gérer cette menace sécuritaire".
En représailles aux attaques contre la présence américaine, le Pentagone a déjà effectué plusieurs frappes contre des combattants pro-Iran en Iraq, mais aussi en Syrie contre des sites liés à l'Iran.
Au total, Washington a recensé au moins 102 attaques en Iraq et en Syrie depuis le 17 octobre, soit dix jours après le début de la guerre entre Israël et Hamas.
Des salves de roquettes avaient visé l'ambassade américaine à Bagdad le 8 décembre, sans faire de blessé. Les autorités irakiennes avaient rapidement annoncé des interpellations, assurant que certains assaillants entretenaient "des liens avec certains services de sécurité".
Washington compte environ 2.500 soldats en Iraq et près de 900 en Syrie qui combattent l'organisation Etat islamique (EI) avec la coalition internationale antijihadiste lancée en 2014.
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