
L'hôpital Nasser à Khan Yunis bombardé par l'armée israélienne. Photo: AFP
L'armée israélienne a assiégé cet hôpital de la ville de Gaza, arrêté plusieurs médecins, infirmiers et blessés, et détruit une partie de l'enceinte, a affirmé à l'AFP le directeur de l'établissement, le médecin Fadel Naïm.
"L'intrusion de l'armée de l'occupation a mis l'hôpital hors service. Nous ne pouvons pas accueillir de patients, ni des blessés", a-t-il dit à l'AFP.
Quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens alors qu'elles se trouvaient dans l'hôpital ont succombé mardi , a-t-il ajouté.
Al-Ahli Arab, aussi appelé hôpital baptiste, avait déjà été endommagé après une explosion sur son parking le 17 octobre, ayant causé plus de 400 morts selon les autorités du Hamas.
Le Hamas a imputé cette explosion à une frappe d'Israël, qui a démenti, affirmant avoir des "preuves" qu'il s'agissait d'un tir manqué du Jihad islamique palestinien.
La situation humanitaire, déjà catastrophique, ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza en raison des bombardements israéliens, selon les organisations de secours qui y opèrent.
Les pénuries d'eau, d'électricité, de vivres restent criantes, malgré l'arrivée d'aide humanitaire.
Dimanche, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait que l'hôpital al-Ahli Arab recevait "les patients critiques" de l'hôpital voisin al-Chifa "pour des interventions chirurgicales".
Al-Chifa, plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, ne fonctionne plus qu'a minima et avec une équipe très réduite, après avoir été visé en novembre par une opération d'envergure de l'armée israélienne qui accuse le Hamas de s'en servir comme un centre de commandement.
L'écosystème de santé de Gaza est ainsi fortement déstabilisé avec moins d'un tiers des hôpitaux toujours opérationnels, et ce partiellement, d'après l'ONU.
Des hôpitaux ont été touchés à plusieurs reprises par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre.
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