Les proches des otages ont multiplié les appels au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le pousser à conclure un accord sur la libération des captifs alors que l'armée a admis avoir tué "par erreur" trois d'entre eux dans le territoire palestinien.
Au moins 12 personnes ont été tuées dimanche 17 décembre dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé e Gaza. Des témoins ont aussi rapporté un bombardement israélien sur la ville méridionale de Bani Suheila.
18.800 personnes, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, selon ministère de la santé de Gaza, ont été tuées depuis le 7 octobre 2023.
Le Premier ministre israélien a affirmé samedi le 16 décembre que "la pression militaire est nécessaire tant pour le retour des otages que pour assurer la victoire sur nos ennemis".
Mais Benjamin Netanyahu a aussi semblé confirmer des efforts diplomatiques en cours du Qatar pour obtenir la libération de nouveaux otages. "Nous avons de sérieuses critiques à l'égard du Qatar, dont je suppose que vous entendrez parler en temps voulu, mais pour l'instant, nous essayons d'achever la récupération de nos otages", a-t-il déclaré.
Le Qatar a confirmé samedi ses "efforts diplomatiques en cours pour renouveler la pause humanitaire".
Le Hamas s'est cependant déclaré "contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement", dans un message sur Telegram.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé samedi soir 16 décembre son déplacement en Israël, à Bahreïn et au Qatar pour souligner "l'engagement de Washington à renforcer la sécurité et la stabilité régionales".
Ces derniers jours, l'administration américaine a poussé les autorités israéliennes à passer à une phase moins intensive de leur opération à Gaza afin de mieux protéger les civils.
Le chef des services de renseignement israéliens, David Barnea, a rencontré vendredi 15 décembre le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, qui avait aidé à négocier la trêve précédente, selon le site d'informations Axios.
Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock ont appelé de leur côté à "un cessez-le-feu durable", aussi rapidement que possible, dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times.
Les bombardements israéliens ont laissé une grande partie du territoire en ruines et l'Onu estime qu'1,9 million de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.
Cette semaine, les Nations Unies ont prévenu que la faim et le désespoir poussant les habitants à s'emparer de l'aide humanitaire risquaient de conduire à un "effondrement de l'ordre civil".
"Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, de maladie et de faible immunité", a déclaré Philippe Lazzarini, directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (OCHA).
L'agence a signalé une "panne de communication prolongée" à Gaza depuis jeudi 14 décembre et qui s'est poursuivie au cours des dernières 48 heures.
Face à la pression internationale croissante, Israël a annoncé l'ouverture "temporaire" d'un nouveau point d'entrée pour l'aide humanitaire via le terminal de Karam Abou Salem.
Les combats se sont poursuivis samedi 16 décembre, l'armée israélienne affirmant avoir attaqué deux écoles qui, selon elle, étaient des cachettes du Hamas dans le nord de la ville de Gaza.
L'armée israélienne a annoncé dimanche 17 décembre la mort de deux de ses soldats, portant à 121 le nombre total de militaires israéliens tués depuis le 7 octobre 2023.
- Trafic interrompu en mer Rouge -
Et la guerre continue d'accroître les tensions à travers la région.
Israël échange régulièrement des tirs à travers sa frontière nord avec le Liban, principalement avec le Hezbollah soutenu par l'Iran. Samedi 16 décembre, l'armée israélienne a déclaré qu'un soldat avait été tué et deux autres blessés à la frontière libanaise.
Le trafic maritime en mer Rouge a aussi subi l'impact du conflit. Après des attaques par des Houthis du Yémen, présentées comme des ripostes à la guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs géants du transport maritime mondial ont annoncé successivement interrompre le passage de leurs navires par ce passage commercial clé.
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