Des palestiniens ramassent des biens dans les décombres de leur maison qui a été démolie par l’armée israélienne dans le quartier arabe de Ras al-Amud. Photo : AFP
"Face aux bombardements, aux privations et aux maladies, dans un espace toujours plus exigu, les Palestiniens sont confrontés au chapitre le plus sombre de leur histoire depuis 1948 et pourtant ce fut une histoire douloureuse", a ajouté le patron de l'UNRWA, lors du Forum mondial des réfugiés.
M. Lazzarini explique que "les habitants de Gaza sont désormais entassés sur moins d'un tiers du territoire d'origine, près de la frontière égyptienne".
Il raconte avoir vu un camion d'aide humanitaire arrêté par la population, qui demande de la nourriture et "l'avale dans la rue".
"Il est irréaliste de penser que les gens resteront résilients face à de telles conditions de vie, surtout lorsque la frontière est si proche", a-t-il ajouté.
La ville de Rafah à la frontière égyptienne, où se trouve le seul passage ouvert à l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, est passée de 280 000 habitants à "plus d'un million de personnes", a souligné M. Lazzarini.
La réponse humanitaire dans le territoire palestinien dépend largement des capacités de l'UNRWA, "elle est maintenant au bord de l'effondrement", a-t-il insisté. Mardi déjà, il avait décrit la situation comme "l'enfer sur terre".
Depuis 68 jours, l'armée israélienne bombarde sans relâche le petit territoire très densément peuplé et a commencé à mener des opérations au sol, aussi bien dans le nord que dans le sud, où des centaines de milliers de civils se sont déplacés en espérant y trouver un peu de répit.
La bande de Gaza est également soumise à un blocus quasi total.
Le ministère de la Santé du Gaza a annoncé mercredi que la guerre dans la bande de Gaza avait fait 18 608 morts depuis le début des frappes aériennes israéliennes.
*Article modifié par Ahraminfo.
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