France's President Emmanuel Macron speaks during a press conference at the COP28 United Nations climate summit in Dubai on December 2, 2023. AFP
"La destruction totale du Hamas", "est-ce que quelqu'un pense que c'est possible?", a lancé le chef d'Etat lors d'une conférence de presse en marge de la COP28 à Dubaï.
"Si c'est ça (l'objectif), la guerre durera dix ans", a-t-il poursuivi, demandant à ce que "cet objectif soit précisé" par "les autorités israéliennes", brandissant également le spectre d'une "guerre sans fin".
Alors qu'Israël pilonne la bande de Gaza depuis le 7 octobre, "la bonne lutte contre le terrorisme n'est pas le bombardement systématique et permanent", a encore estimé M. Macron, exprimant son "inquiétude" après l'expiration vendredi de la trêve entre Israël et le mouvement de Hamas.
"La bonne réponse contre un groupe terroriste n'est pas de supprimer l'intégralité d'un territoire ou de bombarder l'intégralité des capacités civiles", a encore insisté le président français.
Macron a affirmé qu'il en allait de la "sécurité durable" d'Israël, qui ne pourrait pas être garantie si elle "se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région".
Dans cette perspective, il a appelé à "redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le feu-durable, pour obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et apporter à la population de Gaza l'aide dont elle a urgemment besoin".
Le chef de l'Etat français a également plaidé pour "donner à Israël la certitude que sa sécurité est rétablie tout en répondant aux aspirations légitimes des Palestiniens, en réalisant la finalité politique qui est la promesse des deux Etats".
"Quand on a une approche sécuritaire où le désespoir politique nourrit tous les ressentiments, on ne construit pas sa propre sécurité dans la durée", a encore averti M. Macron, faisant valoir le "droit légitime du peuple palestinien à avoir un Etat".
Concernant la libération des otages encore détenus par le Hamas, il a dit "avoir besoin de plusieurs jours de travail", évoquant "une négociation permanente qui se poursuit", alors que quatre ressortissants français sont considérés comme otages ou portés disparus depuis le 7 octobre.
Dans ce but, le président français doit faire samedi soir escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir de ce pays au coeur des négociations pour la trêve et la libération d'otages.
* Article modifié par Ahraminfo
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