Choukri a voulu se rassurer sur la situation suite à l’explosion de trois camions-citernes transportant du pétrole et un incendie déclenché à proximité de l’aéroport international d’Abu-Dhabi. Choukri a réaffirmé que l’Egypte condamnait tout acte terroriste commis par les Houthis prenant pour cible la sécurité et la stabilité des Emirats frères et leur peuple. Il a ajouté que l’Egypte soutenait toutes les mesures à prendre par les EAU pour répondre à tout acte terroriste dirigé contre le pays.
C’est en effet la première fois que les rebelles yéménites houthis attaquent les EAU. Ils ont ciblé, lundi 17 janvier, des installations civiles à Abu-Dhabi, faisant 3 morts, et menacé de lancer de nouvelles attaques en appelant les civils et les compagnies étrangères à éviter les « sites vitaux » dans ce pays.
Immédiatement après et en riposte à cette attaque revendiquée par les Houthis, la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite a effectué dans la soirée des raids aériens sur Sanaa, la capitale yéménite, aux mains des Houthis. « En réponse à la menace et une nécessité militaire, des frappes aériennes commencent à Sanaa », a-t-elle annoncé dans un tweet de SPA, l’agence de presse officielle de l’Arabie saoudite, qui dirige cette coalition.
L’attaque contre les Emirats a suscité des condamnations internationales. « Les Etats-Unis condamnent fermement l’attaque terroriste d’aujourd’hui à Abu-Dhabi, aux EAU, qui a tué trois civils innocents », a déclaré le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, Jake Sullivan. « Les Houthis ont revendiqué l’attaque et nous allons travailler avec les EAU et nos partenaires internationaux pour leur faire rendre des comptes », a-t-il ajouté dans un communiqué. « Notre engagement en faveur de la sécurité des EAU est inébranlable et nous sommes aux côtés de nos partenaires émiratis contre toutes les menaces visant leur territoire », a-t-il assuré. Le président français, Emmanuel Macron, a lui aussi « condamné fermement » l’attaque et « apporté son soutien aux Emirats ». Un peu plus tôt, le Quai d’Orsay avait estimé que l’attaque « menaçait la sécurité des EAU et la stabilité de la région ».
L’Onu, l’Union européenne, de même que la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Iraq et la Jordanie l’ont également fermement dénoncée. Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a en outre appelé « toutes les parties à observer un maximum de retenue », a déclaré lundi son porte-parole.
Un responsable des Houthis, Abdellilah Hajar, avait plus tôt affirmé à l’AFP à Sanaa que « si les EAU continuent d’agresser le Yémen, ils ne seront pas en mesure à l’avenir de supporter des frappes douloureuses ».
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