370 millions de dollars ont été promis par la communauté internationale pour couvrir les besoins immédiats de la population libanaise. Un an jour pour jour après la terrible explosion du port de Beyrouth, une nouvelle conférence internationale d’aide au Liban s’est tenue mercredi 4 août. Présidée par la France, elle a réuni en distanciel une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Egypte et d’autres pays. La conférence visait à répondre aux « nouveaux besoins » d’urgence de la population, estimés à 350 millions de dollars par les Nations-Unies, dans les domaines alimentaire, de la santé, de l’éducation et de l’assainissement de l’eau, selon l’Elysée. Une aide de 330 millions de dollars a déjà été mobilisée lors des deux premières conférences internationales organisées par la France, après la tragédie du port. La France va fournir 118 millions de dollars d’aides directes aux Libanais, les Etats-Unis 100 millions, l’Allemagne 59 millions. Tandis que l’Union Européenne (UE) s’est engagée à fournir une aide de 6,4 millions de dollars pour faire face à la pandémie de Covid-19 et que le Fonds Monétaire International (FMI) devrait, pour sa part, allouer 860 millions de dollars au Liban au titre des Droits de Tirages Spéciaux (DTS).
Ces aides — sans doute précieuses — seront-elles suffisantes pour sortir le pays de la crise ? Pas forcément. Car parallèlement à la crise économique — l’une des pires à l’échelle mondiale depuis 1850, selon la Banque mondiale, avec des pénuries de carburant, médicaments et des coupures d’électricité — , le Liban fait face aussi à une impasse politique et à une crise sanitaire. Pour garantir que ces sommes soient utilisées à bon escient, l’argent ira directement à des associations, sous les auspices des Nations-Unies, et non à l’Etat libanais pour éviter corruption et incurie, les deux maux récurrents de la classe politique aux yeux des Libanais. Lors de la conférence de donation, la communauté internationale, Joe Biden et Emmanuel Macron en tête, a de nouveau sommé les dirigeants libanais d’agir pour extirper le pays de la pire crise économique de son histoire.
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