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Harris prononce son réquisitoire final à une semaine jour pour jour du vote

AFP , Mardi, 29 octobre 2024

Harris
L'ancienne première dame Michelle Obama et la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle. Photo : AP

Tournons la page de l'ère Trump et retrouvons notre optimisme: c'est le message que Kamala Harris s'apprête à adresser mardi aux Américains dans un discours à Washington, à l'endroit même où Donald Trump avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 avant qu'ils n'attaquent le Capitole.

L'entrée en fanfare dans la campagne au coeur de l'été de la vice-présidente avait permis aux démocrates de retrouver des couleurs et de se placer en tête dans les sondages nationaux, mais cette petite longueur d'avance a fondu au fil des semaines.

Les deux candidats, que tout oppose, font maintenant jeu égal dans les enquêtes.

Et dans les sept Etats-clés, qui décideront de l'issue de l'élection, la situation est tout aussi serrée, chaque écart restant dans la marge d'erreur.

Deux jours après le grand meeting de Donald Trump au Madison Square Garden de New York, c'est dans la capitale fédérale que la vice-présidente a choisi de prononcer son "réquisitoire final".

Le lieu de cette grande allocution, à quelques encablures de la Maison Blanche, n'a pas été choisi au hasard: le républicain avait tenu un discours enflammé au même endroit le 6 janvier 2021, appelant ses partisans à se "battre comme des diables" contre les résultats de l'élection présidentielle qu'il venait de perdre.

Ils avaient envahi quelques heures après le siège du Congrès, où les parlementaires américains étaient réunis pour certifier l'élection de Joe Biden.

"Deux visions opposées" 

Dans son discours, Kamala Harris, qui pourrait devenir la première femme noire présidente des Etats-Unis, va mettre l'accent sur les "deux visions opposées de l'Amérique" proposées aux électeurs, selon son équipe de campagne.

Devant 20.000 personnes attendues, elle a l'intention de rappeler que Donald Trump est "quelqu'un de totalement absorbé par son désir infini de vengeance" qui ne s'intéresse pas "aux besoins du peuple américain".

Pour sa part, Donald Trump, qui à 78 ans se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle prononcera un discours dans sa villa Mar-a-Lago, en Floride.

Il se rendra ensuite à Allentown, en Pennsylvanie (nord-est), peut-être le plus important des sept Etats-clés.

Lundi, en meeting en Géorgie (sud-est), il est revenu sur les polémiques des derniers jours autour de ses penchants potentiellement autoritaires.

"La nouvelle ligne de Kamala est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. Nous sommes des nazis", a lancé Donald Trump à ses partisans.

"Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d'un nazi", a-t-il ensuite martelé.

La semaine dernière, John Kelly, son ancien chef de cabinet à la Maison Blanche, avait estimé que son ex-patron répondait à la définition d'un fasciste, une accusation reprise par la candidate démocrate Kamala Harris.

Selon John Kelly, l'ex-président aurait également dit que le dictateur nazi Adolf Hitler avait "fait de bonnes choses".

Chaos

Dimanche, c'est son meeting au Madison Square Garden de New York qui avait créé la polémique, après les déclarations d'un humoriste partout dénoncées comme racistes.

Les craintes d'une répétition du chaos d'il y a quatre ans pèsent lourdement sur l'élection de cette année.

Selon un sondage de CNN réalisé lundi, seuls 30% des Américains pensent que Donald Trump reconnaîtrait sa défaite cette fois-ci, contre 73% pour Mme Harris.

Le républicain de 78 ans ne cesse d'affirmer que la seule possibilité pour lui de perdre serait que le camp de son adversaire truque les résultats de l'élection du 5 novembre.

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