Le candidat républicain à la présidentielle, l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump. AFP
Le Premier ministre britannique travailliste Keir Starmer a rejeté mercredi les accusations de l'équipe de Donald Trump d'"ingérence" de son parti dans les élections américaines au profit de la candidate démocrate Kamala Harris.
Dans un communiqué, l'équipe de campagne de l'ancien président américain a annoncé avoir déposé un recours devant la commission électorale fédérale américaine (FEC) pour "des contributions illégales étrangères à la campagne" et "ingérence" dans les élections.
"L'acceptation par la campagne de (Kamala) Harris et le recours à une assistance étrangère illégale n'est qu'une autre faible tentative dans une longue série d'ingérences électorales anti-américaines", affirme Susie Wiles co-dirigeante de la campagne du candidat républicain.
Le camp Trump accuse notamment le Labour d'avoir envoyé certains de ses membres aux Etats-Unis pour faire campagne au profit de la candidate démocrate, alliée naturelle des travaillistes britanniques (centre-gauche), au pouvoir depuis juillet au Royaume-Uni.
Il appuie notamment son recours sur des articles de presse évoquant des rencontres entre des responsables du Labour et de la campagne de Kamala Harris, ainsi que sur un message publié par une responsable du Labour sur LinkedIn (depuis supprimé) dans lequel elle affirmait avoir "près de 100 membres" ou "ex-membres" du parti sur le départ pour les Etats-Unis. Elle appelait d'autres volontaires à se manifester, leur promettant d'"organiser leur hébergement".
Interrogé par des médias britanniques dans l'avion le menant aux Samoa pour un sommet des dirigeants des pays du Commonwealth, Keir Starmer a assuré que les membres du parti qui s'étaient rendu aux Etats-Unis l'avaient fait sur la base du volontariat.
"C'est ce qu'ils ont fait lors des précédentes élections, c'est ce qu'ils font pour cette élection. C'est très simple", a-t-il déclaré.
Il a aussi estimé que l'implication du Labour dans la campagne de Kamala Harris ne porterait pas préjudice à sa "bonne relation" avec Donald Trump si celui-ci devait revenir à la Maison Blanche.
"J'ai passé du temps à New York avec le président Trump" en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, a affirmé le chef du gouvernement britannique, ajoutant qu'ils avaient établi une "bonne relation".
Lors des précédentes campagnes présidentielles américaines en 2016 et 2020, le renseignement américain avait affirmé que des ingérences russes avaient cherché à favoriser Donald Trump, ce que le candidat républicain a contesté catégoriquement et que Moscou a démenti.
Lien court: