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L'Iran rejette les accusations d'ingérence du Liban

AFP , Lundi, 21 octobre 2024

Beyrouth
Cette photo montre un bâtiment détruit sur le site d’une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une succursale du groupe financier Al-Qard Al-Hassan dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo : AFP

L'Iran a rejeté lundi les accusations du Premier ministre libanais, Najib Mikati, selon lesquelles la République s'ingérerait dans les affaires intérieures du Liban, après des propos attribués au président du Parlement iranien.

"L'Iran n'a jamais eu l'intention de s'immiscer dans les affaires intérieures du Liban et n'a jamais agi de la sorte", a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, lors de son point de presse hebdomadaire.

"Nous discutons avec tout pays proposant une initiative pour mettre fin aux crimes et à l'agression contre le Liban, ainsi qu'au génocide à Gaza", a-t-il ajouté, évoquant un "malentendu" concernant les propos attribués au président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf.

Ce dernier avait affirmé dans un article publié jeudi par Le Figaro que Téhéran était prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban.

Après un an d'échanges de tirs frontaliers, Israël et le Hezbollah libanais sont désormais en guerre ouverte au Liban, où l'armée israélienne a lancé fin septembre une offensive au sol dans le sud.

"Pour atteindre cet objectif du cessez-le-feu, le président du Parlement nous déclare que l'Iran serait prêt à négocier concrètement les mesures d'application de la résolution 1701 avec la France, qui agirait en pays médiateur entre le Hezbollah et Israël", affirme l'article du quotidien français.


Les habitants et les forces de sécurité inspectent les dégâts sur le site d’une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une succursale du groupe financier Al-Qard Al-Hassan dans la ville orientale de Baalbek, dans la vallée de la Bekaa. Photo : AFP

La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban frontalier d'Israël.

"Nous sommes surpris par cette position, qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises, et une tentative d'établir une tutelle que nous rejetons sur le Liban", avait réagi Mikati.

C'est la première fois que le Premier ministre libanais, qui entretient de bonnes relations avec Hezbollah,  représenté au sein de son gouvernement, adopte une telle position.

L'Iran a récemment intensifié ses efforts diplomatiques avec une série de visites de son ministre des Affaires étrangères dans la région pour promouvoir un cessez-le-feu au Liban et à Gaza.

"Nous nous réjouissons que tous les pays de la région, tout comme nous, aient atteint ce niveau de maturité où la protection de la paix dans la région est un devoir commun", a déclaré Baghaei à propos de ces visites.

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