Archives : Un élève ukrainien participe à une classe à Lublin. Photo : AFP
Environ 35.000 mille nouveaux enfants réfugiés ukrainiens ont été inscrit dans les écoles polonaises à partir de septembre, à la suite de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi qui a rendu leur scolarisation obligatoire, a indiqué vendredi une vice-ministre polonaise de l'Education.
La loi est entrée en vigueur à la rentrée mais jusqu'à présent, Varsovie, un allié fidèle de l'Ukraine, qui a accueilli des centaines de milliers réfugiés, a eu du mal à évaluer le nombre d'enfants ukrainiens restés en dehors du système d'éducation local.
Avant les vacances, environ 134.000 enfants ukrainiens ont fréquenté les écoles polonaises, alors que des ONG avertissaient qu'entre 20.000 et 80.000 autres manquaient encore à l'appel.
Des militants signalaient qu'il était difficile de contrôler les mouvements des réfugiés au sein de l'Union européenne et de l'espace Schengen.
Certains enfants suivent à distance les cours de l'école ukrainienne.
"J'estime qu'environ 35.000 nouveaux enfants ukrainiens sont entrés dans le système éducatif polonais en septembre", a déclaré à l'AFP Joanna Mucha, vice-ministre polonaise de l'Education, un chiffre "beaucoup plus bas" qu'attendu.
Selon Mme Mucha, il reste "impossible d'estimer" le nombre d'enfants qui peuvent encore s'inscrire dans les mois à venir, certains d'entre eux passant "une semaine en Pologne, une semaine en Ukraine".
La vice-ministre a assuré que le système scolaire polonais était "préparé" à accueillir davantage de réfugiés, alors que l'hiver se profile à l'horizon, avec le risque de nouvelles frappes russes contre les centrales ukrainiennes et le système de chauffage.
Depuis le début de l'invasion en 2022, les forces russes ont lancé des attaques répétées contre le réseau énergétique ukrainien, privant des millions de personnes d'électricité pendant de longues périodes.
L'Ukraine s'attend à ce que 400.000 personnes, principalement des femmes et des enfants, quittent le pays cette année en raison de nouvelles frappes.
"Nous devons nous rendre compte que toute nouvelle attaque contre une infrastructure énergétique ou une grande ville entraînera une nouvelle vague de réfugiés vers la Pologne", a déclaré Mme Mucha.
Parmi les enfants qui ont commencé à fréquenter les écoles polonaises, "il y a un très grand groupe de garçons âgés de 16 à 17 ans qui sont arrivés récemment", a fait remarquer Mme Mucha.
Depuis l'invasion russe, les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans n'ont pas le droit de quitter le pays, à de rares exceptions près.
Au début de l'année, Kiev a également adopté une loi abaissant l'âge minimum de la mobilisation de 27 à 25 ans, afin de reconstituer ses forces épuisées sur les lignes de front.
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