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Mpox: premier cas recensé au Gabon

AFP , Vendredi, 23 août 2024

La forte recrudescence de la maladie en Afrique est principalement due à une nouvelle souche, le clade 1b, plus transmissible et plus dangereuse que les précédentes.

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Photo : AFP

Le Gabon a confirmé, vendredi 23 août un premier cas de mpox détecté chez un voyageur de retour d'Ouganda, pays touché par un variant de ce virus récemment apparu en Afrique, dans un communiqué officiel publié jeudi.

"Ce jour, 22 août 2024, le gouvernement déclare le premier cas de mpox au Gabon", a annoncé ce communiqué du ministre de la Santé reçu vendredi par l'AFP.

Selon ce communiqué, le cas de mpox a été détecté chez un homme de 30 ans, "vivant au Gabon et ayant séjourné dans les 2 dernières semaines en Ouganda, pays impacté par l'épidémie".

"Le patient est en bon état général" et "a été mis en isolement et pris en charge", poursuit le communiqué.

Le ministère gabonais de la Santé "a mis en place des dispositions visant à renforcer la préparation et la prévention contre l'importation de mpox au Gabon", avec "la mise en alerte maximale" du système de surveillance épidémiologique et "acquisition de la capacité de poser le diagnostic au niveau national", selon la même source.

Le mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi via un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.

La recrudescence du mpox en Afrique, qui touche de plein fouet la RDC, mais aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, a poussé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mi-août son plus haut degré d'alerte au niveau international.

L'OMS a déclaré l'épidémie "urgence de santé publique de portée internationale", sa catégorie d'alerte la plus élevée.

Mieux préparé

D'autre part, Bavarian Nordic, le fabricant danois du vaccin contre le mpox, s'est dit jeudi "mieux préparé" pour approvisionner le monde en sérum contre la maladie que lors de l'épidémie précédente en 2022.

"Nous sommes mieux préparés", a expliqué le PDG du laboratoire danois, Paul Chaplin, à l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels.

"Non seulement nous avons constitué des stocks pour répondre aux commandes prévues, mais nous avons également constitué des stocks pour nous permettre d'être en capacité de réagir en cas d'épidémie, comme c'est le cas actuellement", a-t-il dit.

La semaine dernière, Bavarian Nordic s'est dit prêt à produire jusqu'à 10 millions de doses de vaccins d'ici 2025.

Actuellement, le laboratoire a quelque 500.000 doses en stock.

Selon le groupe, "l'époque n'est sans doute pas autant à la panique qu'en 2022/2023", d'autant plus que le laboratoire ignore l'état des stocks de vaccins déjà distribués dans le monde.

La forte recrudescence de la maladie en Afrique est principalement due à une nouvelle souche, le clade 1b, plus transmissible et plus dangereuse que les précédentes.

L'épidémie circule en partie par des relations sexuelles mais le virus se transmet aussi par des contacts non sexuels, menaçant aussi les enfants chez qui la maladie apparaît plus dangereuse.

Bavarian Nordic a récemment demandé à l'Agence européenne du médicament l'extension de l'utilisation de son vaccin aux adolescents de 12 à 17 ans.

Le laboratoire danois, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard de couronnes (190 millions d'euros) au deuxième trimestre, table sur des ventes de 5,3 milliards de couronnes sur l'ensemble de l'année.

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