Le Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina. Photo : AFP
Le fils de la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a exhorté lundi les forces de sécurité du pays à empêcher toute prise du pouvoir, alors que des milliers de manifestants demandent la destitution de la dirigeante de 76 ans, au pouvoir depuis 2009.
"Votre devoir est d'assurer la sécurité de notre peuple et de notre pays, ainsi que de faire respecter la Constitution", a écrit le politicien et homme d'affaires basé aux Etats-Unis Sajeeb Wazed, s'adressant aux forces de sécurité, dans une publication sur Facebook. Il a ajouté qu'elles ne devaient "pas permettre à un gouvernement non élu d'accéder au pouvoir une seule minute".
Sajeeb Wazed, également conseiller de sa mère en matière de technologies de l'information et de la communication, a écrit "tout ce qui a trait à notre développement et à nos progrès disparaîtra", "le Bangladesh ne serait pas en mesure de s'en remettre".
Sa mise en garde intervient alors que le chef de l'armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, doit s'adresser au pays, un mois après le début des manifestations antigouvernementales, selon un porte-parole de l'armée. Samedi, le général avait affirmé dans un communiqué que les militaires se tiendraient "toujours aux côtés du peuple".
Des centaines de milliers de manifestants antigouvernementaux défiaient lundi le couvre-feu et les forces de sécurité du Bangladesh en défilant dans les rues de la capitale, Dacca, au lendemain d'une journée sanglante au cours de laquelle des affrontements ont fait au moins 94 morts à travers le pays.
Au moins 300 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en juillet, selon un bilan de l'AFP à partir de données de la police, de responsables et de sources hospitalières.
Un vaste dispositif de sécurité a été déployé à Dacca, où les rues conduisant au bureau de la Première ministre Sheikh Hasina ont été barricadées par la police et l'armée avec du fil barbelé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un conseiller principal de la Première ministre a déclaré lundi à l'AFP que la démission de la dirigeante en difficulté était une "possibilité".
Sheikh Hasina a quitté lundi dans l'après-midi sa résidence de Dacca pour un "lieu sûr", selon une source proche de la dirigeante bangladaise.
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