Le premier ministre britannique Keir Starmer fait une déclaration sur l’OTAN et la communauté politique européenne à la Chambre des communes, dans le centre de Londres. Photo : AFP
Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer fait face mercredi à sa première séance de questions au Premier ministre (PMQ) au Parlement, au lendemain d'une première rébellion dans son camp qui l'a poussé à suspendre sept parlementaires.
Le dirigeant travailliste va retrouver face à lui pour cette épreuve hebdomadaire, son prédécesseur le conservateur Rishi Sunak, désormais chef de l'opposition, avant de répondre aux questions d'autres parlementaires.
Mais c'est désormais lui, arrivé à Downing Street après la victoire écrasante du Labour aux législatives du 4 juillet, qui sera derrière la "despatch box", la tribune d'où parlent les membres du gouvernement à la chambre des Communes.
Cette séance se tient une semaine après la présentation par le nouvel exécutif de son programme législatif à l'occasion du "discours du roi" prononcé par Charles III.
Mais mardi, le vote des parlementaires sur ce programme a tourné à la contestation chez les travaillistes, lorsque sept d'entre eux ont voté en faveur d'un amendement déposé par le parti indépendantiste écossais, le SNP, visant à supprimer le plafonnement des aides sociales versées aux familles ayant deux enfants.
Pas de quoi mettre en péril la confortable majorité des travaillistes, mais dans la foulée, les sept parlementaires ont été suspendus du Labour par la direction du parti. Une décision sévère et la première marque d'autorité du nouveau Premier ministre Keir Starmer.
Cet épisode illustre les dissonances au sein du parti car cela fait plusieurs jours que le nouveau gouvernement est sous pression de nombreux élus de son camp pour supprimer cette mesure, introduite en 2015 par les conservateurs et qui selon ses détracteurs place des familles avec plus de deux enfants dans la pauvreté.
Plus de 40 parlementaires travaillistes n'ont ainsi pas pris part au vote.
Avant ce vote, le Premier ministre Keir Starmer avait affirmé qu'il n'y avait "pas de baguette magique" pour en finir avec la pauvreté infantile, tout en reconnaissant "l'ardeur" des parlementaires qui s'opposent à cette disposition.
La plupart des sept élus suspendus sont d'anciens proches de l'ex-chef du Labour, le très à gauche Jeremy Corbyn, qui siège désormais comme indépendant à la chambre des Communes.
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