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Des prisonniers politiques ont été libérés au Bélarus, cheffe de l'opposition en exil

Ahraminfo , Mercredi, 03 juillet 2024

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Svetlana Tikhanovskaïa posant devant le drapeau de l'opposition biélorusse qui rappelle celui de la Biélorussie indépendante. Photo publiée sur le compte twitter de Svetlana Tikhanovskaïa

La meneuse de l'opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a affirmé mercredi que des prisonniers politiques avaient été libérés par le Bélarus, pays allié de la Russie où sévit une répression sans merci.

"Aujourd'hui, nous avons assisté aux premiers cas de libération de prisonniers politiques au Bélarus", a indiqué Mme Tikhanovskaïa sur X, sans en préciser le nom ou le nombre.

Selon l'ONG de défense des droits humains Viasna, le pays compte plus de 1.400 personnes incarcérées pour leur opposition au régime du président Alexandre Loukachenko, qui fête ce moi-ci ses 30 aux commandes du pays.

Mme Tikhanovskaïa a précisé que plus de ces 200 prisonniers politiques "sont dans un état de santé critique" et "leur vie est en grand danger" en prison. Selon elle, "au moins six d'entre eux sont déjà morts derrière les barreaux".

Le propre mari de l'opposante, Sergueï Tikhanovski, purge une peine de plus de 18 ans de prison pour ses critiques acerbes de M. Loukachenko. Mme Tikhanovskaïa a dit en mars n'avoir aucune de ses nouvelles depuis plus d'un an.

Le président Loukachenko avait indiqué mardi que certains opposants pourraient être libérés sous peu.

"Nous devons agir de manière humaine, ne vous étonnez pas si dans quelques jours des personnes gravement malade sont libérées", avait-il dit, selon des médias locaux et russes, sans plus de précisions.

Et selon la télévision d'Etat ATN, le dirigeant bélarusse a signé une loi d'amnistie concernant quelque 8.000 détenus à l'occasion mercredi de la fête d'indépendance, qui marque aussi la libération du Bélarus de l'occupation par les Nazis durant la Deuxième guerre mondiale.

De nombreux opposants, militants pour les droits humains et journalistes ont fait les frais de la répression au Bélarus, qui s'est accélérée après l'élection présidentielle d'août 2020.

Celle-ci avait donné lieu à des manifestations de masse au Bélarus, réprimées par la violence et les arrestations. Des centaines de milliers de personnes ont fui le pays, notamment vers la Pologne.

Plusieurs détenus politiques de premier plan, comme le fondateur de Viasna et prix Nobel de la Paix Ales Bialiatski ou l'opposante Maria Kolesnikova ont eu de graves problèmes de santé en détention

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