Navire de la garde côtière chinoise (arrière-plan R) vu à côté d’un navire de la garde côtière taïwanaise (avant-plan) dans les eaux au large de Kinmen. Photo : AFP
Au cours des derniers mois les garde-côtes chinois sont apparus fréquemment autour des eaux de Kinmen, une île dépendant de Taipei et située à cinq kilomètres de la ville chinoise de Xiamen.
L'unité des garde-côtes taïwanais qui patrouille la zone déclaré mardi que cinq navires chinois s'étaient "rassemblés au sud de Kinmen et avaient pénétré nos eaux" à 15 heures (0700 GMT).
"Les garde-côtes ont rapidement envoyé des navires de patrouille et ont fermement fait respecter la loi" ont-ils communiqué.
"Sous notre contrainte, les navires de garde-côtes chinois ont quitté les eaux restreintes du pays à 17H09"
Cet incident survient à moins d'une semaine de l'investiture du président élu taïwanais Lai Ching-te, actuel vice-président considéré comme un "dangereux séparatiste" par le gouvernement chinois.
La Chine revendique Taïwan comme une part de son territoire et a affirmé ne pas écarter l'usage de la force pour ramener l'île sous son contrôle.
L'incident de mardi était la cinquième intrusion des garde-côtes chinois dans les eaux de Kinmen en mai, selon les forces taïwanaises.
Le ministère de la Défense et les garde-côtes taïwanais avaient annoncé jeudi avoir détecté des dizaines d'avions de combat et de navires de guerre chinois autour du territoire de l'archipel autonome.
Pour les garde-côtes taïwanais, ces actions "affectent sérieusement la sécurité en mer et portent atteintes à la paix et à la stabilité autour du détroit taïwanais".
"Nous appelons à la Chine à faire preuve de retenue et à cesser immédiatement ce comportement irrationnel", ont-il ajouté.
Pékin maintient une présence militaire quasi-quotidienne autour de Taïwan, envoyant des avions et des navires de guerre, et multiplie les pressions contre l'administration actuelle de la présidente sortante Tsai Ing-wen, qui rejette les revendications chinoises.
La Chine a déclaré que le président élu Lai Ching-te, actuel vice-président, qui souhaite maintenir la souveraineté de l'île, apporterait la "guerre et le déclin" de Taïwan.
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