des militants environnementalistes défilent devant l’usine du constructeur électrique américain Tesla à Gruenheide, au sud-est de Berlin. Photo : AFP
Plus d'un millier de manifestants écologistes ont de nouveau manifesté samedi 11 mai contre le projet de Tesla d'agrandir son usine de voitures électriques implantée depuis 2022 à Grünheide, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Berlin, selon la police.
Accompagné d'un important dispositif policier, les manifestants, 2.000 selon les organisateurs, ont brandi des banderoles avec différentes inscriptions comme "pour une meilleure vie au delà du capitalisme", avec un dessin d'une voiture Tesla en train de brûler, ou "Grünheide dit non merci Tesla".
Selon un vidéaste de l'AFP sur place, de petites bagarres entre quelques militants et des policiers ont eu lieu au tout début de la manifestation mais après quelques minutes, la situation s'est calmée.
Issus d'un collectif d'associations de protection de l'environnement, parmi lesquelles Extinction Rebellion, Nabu et Robin des Bois, les manifestants ont entamé depuis mercredi un week-end prolongé d'actions en établissant notamment un camp non loin de l'usine.
Vendredi, plusieurs d'entre eux avaient tenté de s'introduire sur le site de Tesla mais la police les avait repoussés. Un porte-parole des forces de l'ordre avait fait état de blessés des deux côtés.
Depuis février des militants écologistes s'insurgent régulièrement contre le projet d'agrandissement de l'usine Tesla.
Ils appellent à la sécurité de "l'approvisionnement en eau" et à "une réelle protection du climat", en protestant contre les "solutions capitalistes bidon" d'Elon Musk.
Le milliardaire américain souhaite agrandir de 170 hectares l'usine de Gruenheide afin d'y doubler la production, pour atteindre un million de véhicules électriques par an.
Cette "Gigafactory", la seule de Tesla en Europe, occupe déjà environ 300 hectares, sur lesquels travaillent environ 12.000 personnes. C'est d'elle que sort le "Model Y", SUV phare de Tesla pour le marché européen.
Le projet a hérissé les écologistes et les habitants, qui s'inquiètent pour la forêt environnante et la nappe phréatique, ou encore d'une augmentation du trafic routier dans la région.
Un référendum local s'y est opposé à 60%, mais à vocation seulement consultative.
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