Alexey Meshkov, ambassadeur de Russie en France à Paris, le 26 janvier 2022. Photo : AFP
Paris "dénoncera également le regain de désinformation ciblant la France", a ajouté la même source, quelques jours après que le ministère des Armées a identifié une "manoeuvre coordonnée de la Russie" pour diffuser de fausses informations impliquant la France.
Les tensions entre la France et la Russie sont montées d'un cran récemment au sujet de l'Ukraine, Moscou fustigeant "la frénésie militariste" française après des annonces de nouvelles livraisons d'armes à Kiev.
La France s'attend en outre à être la cible d'un regain de désinformation russe alors que le président Emmanuel Macron est attendu en Ukraine en février.
Les deux victimes françaises ont péri jeudi lors d'une frappe sur Beryslav, petite commune ukrainienne située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front, a affirmé vendredi le ministère français des Affaires étrangères, en faisant également état de trois autres ressortissants français blessés.
Paris a dénoncé un acte de "barbarie" de Moscou. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête vendredi soir.
Sur le front de la guerre informationnelle, le ministère de la Défense russe a affirmé le mois dernier avoir "éliminé" une soixantaine de combattants dont la plupart des "mercenaires français" et blessé 20 autres dans une frappe la nuit du 16 au 17 janvier à Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine.
Paris a fermement démenti ces informations.
Plusieurs listes, dont une censée dévoiler l'identité d'une trentaine de "mercenaires français morts", ont été relayées massivement par des chaînes Telegram et des activistes pro-Kremlin avant que des volontaires français en Ukraine ne démentent eux-mêmes, dont trois auprès de l'AFP.
Ce n'est pas la première fois que l'ambassadeur de Russie", Alexeï Mechkov, est convoqué par le Quai d'Orsay.
En 2022, il avait ainsi été convoqué par le ministre d'alors, Jean-Yves Le Drian, pour un tweet "indécent" de l'ambassade sur les exactions commises dans la localité ukrainienne de Boutcha.
Le 25 mars, le diplomate avait aussi été convoqué au Quai d'Orsay après la publication de caricatures sur le compte Twitter de l'ambassade montrant notamment les Européens léchant les fesses de l'Oncle Sam.
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