Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov. Photo : AFP
"Le nombre d'attaques contre les infrastructures russes va probablement être multiplié. (...) Je pense que ce plan pourrait inclure toutes les principales infrastructures critiques et militaires de la Russie", a indiqué M. Boudanov sur Telegram.
Ces derniers mois, Kiev a multiplié les frappes contre des installations pétrolières et gazières russes, à la suite d'attaques de Moscou contre ses infrastructures énergétiques.
L'Ukraine a déjà revendiqué plusieurs attaques de drones contre des installations dans la région de Leningrad, autour de Saint-Pétersbourg, en janvier.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le GUR a notamment attaqué, avec un drone, une raffinerie à Saint-Pétersbourg, deuxième plus grande ville russe située à 1.000 km de la frontière ukrainienne.
"La population civile russe voit enfin la réalité de la guerre. Elle voit des dépôts pétroliers en feu, des bâtiments d'usines et de manufactures détruits (...) Tout cela est utile", a justifié M. Boudanov dans un message écrit relayant une interview à la télévision américaine CNN.
Cette stratégie assumée par Kiev doit lui permettre de se libérer de la pression de l'armée russe, à l'initiative dans le Donbass (est de l'Ukraine), afin de la pousser à éloigner une partie de son arsenal et de ses hommes du front.
L'Ukraine s'est également fixée un autre objectif pour 2024: chasser les Russes de son ciel, quand bien même elle ne dispose pas encore des avions que ses alliés occidentaux lui ont promis en 2023.
Kyrylo Boudanov a par ailleurs estimé que les avions d'attaque américains A-10 aiderait à "infliger une défaite militaire" à la Russie.
"Les avions d'attaque A-10 pourraient renforcer considérablement les capacités de l'Ukraine sur la ligne de front (...) Ils peuvent en effet contribuer à infliger une défaite militaire à la Russie", a-t-il dit sur Telegram, en référence à ces appareils d'attaque de cibles au sol à la redoutable réputation.
Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire et financier de Kiev, mais le dernier paquet d'aide est toujours bloqué au Congrès en raison de désaccords entre démocrates et républicains.
Autres soutiens importants de l'Ukraine, les Vingt-Sept se réunissent jeudi à Bruxelles pour tenter d'autoriser une aide de 50 milliards d'euros pour Kiev, malgré le veto actuel du Premier ministre hongrois Viktor Orban, plus proche allié de Vladimir Poutine au sein de l'Union européenne.
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