L'ambassade du Royaume uni à Téhéran. Photo : AFP
"A suite de la poursuite des accusations du régime britannique contre la République islamique, Simon Shercliff, l'ambassadeur britannique à Téhéran, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères (...) cet après-midi" et "la forte protestation de notre pays lui a été communiquée", indique le communiqué du ministère.
Le ministère ne précise pas le motif de cette protestation, qui intervient après plusieurs mises en cause britanniques de la position de l'Iran dans les tensions au Moyen-Orient.
Au cours de l'entretien, le directeur-général du ministère en charge de l'Europe occidentale a qualifié les "accusations des autorités britanniques d'infondées et les a fortement condamnées", a relaté l'agence officielle Irna.
Il a dénoncé "les actions destructrices" prises par Londres qui "sont destinées à échouer", selon la même source.
La convocation intervient au lendemain de l'annonce par Londres et Washington de l'instauration de sanctions contre un réseau iranien que les deux capitales accusent d'être lié au gouvernement de Téhéran et chargé de cibler et assassiner des dissidents et activistes.
Le diplomate iranien a déclaré à l'ambassadeur que de telles sanctions étaient "illégales", selon Irna.
L'Iran n'entretient pas de relations diplomatiques avec les Etats-Unis, dont les intérêts sont représentés par l'ambassade de Suisse à Téhéran.
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, avait par ailleurs appelé dimanche l'Iran à "la désescalade dans la région", après une attaque au drone en Jordanie ayant tué trois militaires américains, imputée à un groupe pro-iranien.
Téhéran a réfuté toute implication.
Washington et Londres ont en outre mené ces dernières semaines plusieurs frappes contre les positions des Houthis au Yémen, en riposte aux attaques de ces derniers contre des navires marchands au large du Yémen.
Londres a indiqué samedi 27 janvier "rester déterminé" face aux attaques menées depuis novembre par ces rebelles yéménites "soutenus par l'Iran".
Les Houthis disent agir en "solidarité" avec les Palestiniens à Gaza, en proie d’une guerre acharnée menée par Israël.
Comme d'autres diplomates occidentaux en poste à Téhéran, Simon Shercliff a été à plusieurs reprises convoqué au ministère des Affaires étrangères.
Le cas notamment en août 2023 pour avoir tenu des propos jugés "interventionnistes" par le ministère en lançant un appel à libérer des personnes détenues dans le pays, y compris des journalistes.
Lien court: