Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron. Photo : AFP
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré, mardi 30 janvier, que la Grande Bretagne pourrait « accorder une reconnaissance diplomatique formelle à un Etat palestinien, non pas dans le cadre d'un accord de paix final, mais plus tôt pendant les négociations elles-mêmes », dans des propos rapportés par la BBC.
« Les Palestiniens doivent bénéficier d'un horizon politique pour encourager la paix au Moyen-Orient. La Grande-Bretagne soutient depuis longtemps une solution à deux Etats, dans laquelle Israéliens et Palestiniens pourraient vivre côte à côte dans des pays séparés », a déclaré Cameron, selon la BBC.
Et d’ajouter qu’il faut une nouvelle Autorité palestinienne avec des « dirigeants technocratiques capables de gouverner Gaza », a-t-il déclaré.
Bill Burns, directeur de la CIA, a rencontré cette semaine son homologue israélien et le Premier ministre qatari, Mohammad ben Abdulrahmane Al-Thani, à Paris pour discuter d’un accord potentiel pour mettre un terme aux combats à Gaza.
David Cameron, qui a entamé mardi sa quatrième visite au Moyen-Orient depuis qu'il a été nommé ministre des Affaires étrangères en novembre dernier a également exhorté Israël à autoriser davantage d'aide humanitaire à Gaza affirmant qu'il était « ridicule » que les aides humanitaires britanniques et autres soient renvoyées à la frontière.
La bande de Gaza connait une véritable crise humanitaire depuis qu’Israël mène une guerre acharnée contre le petit territoire palestinien en représailles à une attaque du Hamas contre les colonies de l’enveloppe de Gaza et de la prise d’otages israéliens. Une guerre qui a tué près de 26 751 personnes, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, et fait 65 636 blessés et des milliers disparus, selon le ministère de la Santé à Gaza, alors que l’ONU évoque un « risque de famine » et d’« épidémies mortelles » dans le secteur de Gaza.
Les bombardements israéliens ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service plus de la moitié des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un blocus depuis 2007 et un siège total depuis le 9 octobre.
Selon un rapport publié par l’UNRWA, la population palestinienne a du mal à accéder à la nourriture et aux médicaments. Plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déportés à l’intérieur même de la bande de Gaza (parfois à plusieurs reprises) en raison des bombardements israéliens.
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