Archive. Des pirates somaliens dans le golfe d’Aden. Photo : Reuters
Des pirates somaliens présumés ont détourné un chalutier sri-lankais, avec six membres d'équipage à bord, lors d'une nouvelle attaque contre un navire dans l'océan Indien, a annoncé dimanche le Sri Lanka.
"Selon nos informations, ils ont été capturés par des pirates somaliens", a déclaré Gayan Wickramasuriya, le porte-parole de la marine sri-lankaise.
Il a précisé que le Lorenzo Putha-4 avait été détourné samedi à quelque 840 milles nautiques au sud-est de la capitale somalienne, Mogadiscio.
Depuis novembre 2023, les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont multiplié les attaques de missiles et drones au large du Yémen, disant viser les navires liés à Israël en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza, pilonnée et assiégée par l'armée israélienne depuis le 7 octobre.
Ces attaques ont poussé certains armateurs à suspendre les passages en mer Rouge, par où transite en temps normal jusqu'à 12% du commerce mondial, et à contourner l'Afrique pour rallier l'Asie à l'Europe.
"Le Sri Lanka a alerté les Forces maritimes combinées", la coalition internationale de lutte contre la piraterie, a déclaré à l'AFP M. Wickramasuriya.
Il a précisé que la marine indienne avait déjà envoyé un navire de guerre pour enquêter, tandis que celle du Sri Lanka, île de l'océan indien proche de l'Inde, prépare un navire pour se rendre dans la zone.
Les attaques de pirates au large des rives somaliennes - parfois jusqu'à plus de 3.600 kilomètres de ces côtes, dans l'océan Indien - ont atteint leur apogée en 2011, avant de diminuer fortement ces dernières années.
Le 16 décembre, des pirates somaliens ont détourné un vraquier, le MV Ruen, battant pavillon maltais, à 380 milles nautiques à l'est de l'île yéménite de Socotra.
Les pirates, qui ont remis un marin blessé à la marine indienne, ont emmené le MV Ruen et ses 17 membres d'équipage restants dans l'État semi-autonome somalien du Puntland.
Au début du mois, le Sri Lanka a annoncé qu'il rejoignait un groupe de travail maritime dirigé par les États-Unis en mer Rouge afin de protéger le transport maritime international contre les attaques des rebelles houthis.
Toutefois, l'île, à court d'argent, n'a pas encore envoyé de navire. Le président Ranil Wickremesinghe a déclaré que les attaques des Houthis avaient augmenté les coûts de fret et avaient un impact sur les exportations de vêtements et de thé du Sri Lanka.
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