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140 millions de personnes en Méditerranée orientale ont besoin d’une aide humanitaire : OMS

Rim Darwich , Lundi, 15 janvier 2024

L’Organisation mondiale de la Santé lance un appel d’urgence.

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Ahmed Al-Mandhari, directeur du bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale lors d’une conférence de presse. Photo: OMS

« 140 millions de personnes dans la région de la Méditerranée orientale (soit 20% de la population de cette région) ont besoin d'une aide humanitaire », déclare lundi 15 janvier, directeur du bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale, Ahmed Al-Mandhari, lors d’une conférence de presse.

L’OMS aura besoin d’environ 706 millions de dollars pour répondre aux situations d’urgence majeures dans cette région, précise-t-il.

« Environ 85 % de la population totale de Gaza, soit 1,9 million de personnes, ont été déplacées de leurs foyers, entassés dans des camps d'hébergement et souffrent d'une grave détérioration des services sanitaires. Ils vivent sans nourriture ni eau, alors que la température est très basse. Ils sont confrontés à la faim, à des maladies contagieuses et au risque de blessures ou de décès dus aux bombardements », signale Al-Mandhari.

Selon lui, seulement 15 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement. « De nombreux patients sont soignés au sol dans des établissements de santé surpeuplés, et ceux qui pourraient être sauvés meurent faute de médecins, de carburant, d'électricité, de médicaments, de nourriture, et d'eau », révèle Al-Mandhari.

« Depuis 100 jours, nous appelons à accroître les aides humanitaires et à faciliter leur accès vers Gaza. Nous avons également appelé les deux parties à cesser les hostilités, qui ont des répercussions inquiétantes au Liban et au Yémen », poursuit-il rappelant que depuis le 10 janvier, les frappes aux frontières ont fait 138 morts et 617 blessés au Liban.

En ce qui concerne le Soudan, Al-Mandhari a déclaré qu’en raison de l'escalade du conflit, les agences humanitaires ne peuvent désormais atteindre que 4 Etats sur les 18 du Soudan. Elles ont été contraintes de quitter les Etats de Khartoum, du Darfour et d'Al-Jazira. « Nous continuons à renforcer notre présence sur le terrain et d’assumer nos opérations en fonction de l'évolution rapide de la situation et de notre capacité à fournir des services vitaux aux groupes les plus vulnérables » a-t-il souligné.

« En Syrie, plus de 15 millions de personnes ont besoin de services sanitaires ; le système de santé ayant souffert de crises consécutives, de la propagation des maladies, de l'absence de stabilité économique en plus du tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Syrie et la Turquie au début de l’année dernière », poursuit-il.

Pour ce qui est du Yémen, le pays « est confronté à une grave crise humanitaire, puisque près de 18 millions de personnes ont besoin d'une assistance sanitaire. La situation reste désastreuse, en particulier pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les enfants, les femmes, les personnes âgées, les handicapées et les communautés locales marginalisées » explique-t-il.

Selon lui, le Yémen continue à lutter contre les épidémies de maladies infectieuses (notamment la rougeole, la poliomyélite, la dengue, la coqueluche et la diphtérie), alors que seulement la moitié des établissements de santé fonctionnent à pleine capacité.

 L’Organisation mondiale de la Santé lance ainsi « un appel d’urgence ». 

« Nous lançons cet appel à un moment où la santé dans la région de la Méditerranée orientale est menacée d'une manière sans précédent », déclare Al-Mandhali.

 

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