L'année 2023 a enrigistré le plus grand nombre de victimes parmi les civils dans le monde.
Photo: AFP.
Le nombre de victimes civiles tuées ou blessées par les frappes aériennes ou les tirs d’artillerie en 2023 est le plus grand jamais enregistré depuis 2010, en raison de l’agression israélienne à Gaza, depuis le 7 octobre, a révélé une étude annuelle publiée lundi 8 janvier par l’association caritative Action on Armed Violence (AOAV).
Le groupe affirme que 33 846 non-combattants ont été tués ou blessés en 2023, soit une augmentation de 62% par rapport à l’année dernière, et le plus grand nombre enregistré depuis le début de son enquête annuelle en 2010.
Le nombre total de victimes dépasse celui enregistré au plus fort de la guerre civile syrienne et au début de la campagne occidentale contre l’Etat islamique, entre 2013 et 2017, alors que le total des personnes tuées et blessés était régulièrement supérieur à 30 000, selon le journal The Gaurdian.
« L’année dernière s’est avérée être la plus nocive pour les civils, en raison de la violence explosive depuis que nous avons commencé notre surveillance en 2010 », a dit Iain Overton, directeur exécutif du groupe.
Overton ajoute que depuis le 7 octobre, lorsque la guerre contre Gaza a commencé, il y a eu une « augmentation dramatique » des incidents dans le contexte de l’agression israélienne contre la bande de Gaza. L’association reconnait l’incapacité du groupe à rendre compte des victimes. « Gaza a presque dépassé notre capacité à enregistrer chaque raid individuel et les blessés signalés », affirme Action on Armes forces.
Selon l’étude, l’armée d’occupation bombarde des centaines de cibles chaque jour à Gaza. Résultat : le nombre de martyrs et de blessés signalés dans les territoires palestiniens occupés a dépassé celui des combats d’une année en Ukraine de 8 551 et au Soudan, où la guerre a éclaté en avril et ou le nombre de victimes civiles a atteint 2 546.
« L'année dernière s'est avérée être la plus néfaste pour les civils en raison de la violence explosive depuis le début de notre travail sur le terrain en 2010 », précise Overton.
Il ajoute que la guerre en Ukraine, qui commence sa troisième année en février prochain et la guerre au Soudan, qui a commencé en avril dernier, ont largement contribué à gonfler ces statistiques.
Toutefois, la méthode de calculs utilisée par l’organisation est la même depuis 2010, ce qui permet de comparer l’évolution des pertes civiles et des dommages causés par les explosifs à l'échelle mondiale chaque année depuis cette date.
Action on Armed violence (AOAV) est une organisation caritative basée à Londres qui mène des recherches et des activités de plaidoyer sur l’incidence et l’impact de la violence armée mondiale.
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