
Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve une décision pour accéléer l'aide humanitaire à Gaza Photo : AFP
Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve une décision pour accélérer l'aide humanitaire à Gaza, lors d'une session très courte tenue vendredi 22 décembre. Les Etats-Unis ont utilisé le droit de veto sur des amendements proposés par la Russie.
A l'issue de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'acheminement « à grande échelle » de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat dont ne voulaient pas les Américains.
La résolution adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions (Etats-Unis et Russie) « exige de toutes les parties qu'elles autorisent et facilitent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle » à Gaza et demande de « prendre de toute urgence » des mesures à cet égard et pour « créer les conditions d'une cessation durable des hostilités ».
Le vote a été reporté de multiples fois depuis le lundi 11 décembre. Les Etats-Unis avaient stipulé des changements dans le texte original présenté par les Emirats arabes unis.
Après des négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer vendredi sur une résolution destinée à améliorer l'aide à Gaza, un texte désormais au goût des Américains qui ne voulaient pas d'un appel à une cessation des hostilités.
Le vote reporté plusieurs fois depuis lundi est désormais prévu vendredi, mais le nouveau texte, résultat de discussions sous la menace d'un nouveau veto américain, ne ressemble plus à la version proposée dimanche par les Emirats arabes unis.
Le nouveau projet de résolution, vu vendredi par l'AFP, exige de toutes les parties qu'elles « facilitent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle » dans l'ensemble de la bande de Gaza, demande de prendre « de toute urgence des mesures » à cet effet et pour « créer les conditions pour une cessation durable des hostilités ».
Il exige également l'utilisation de « l'ensemble des voies d'accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza » pour l'acheminement de carburant, de nourriture et de matériel médical dans tout le territoire.
La référence à une « cessation urgente et durable des hostilités » présente dans le texte de dimanche a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d'une « suspension urgente des hostilités ».
Surveillance de l'aide
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il n'a réussi qu'une seule fois à sortir du silence, avec la résolution du 15 novembre appelant à des « pauses humanitaires ». Il a rejeté cinq autres textes en deux mois, dont deux en raison de vetos américains, le dernier le 8 décembre.
Les Etats-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'appel à un « cessez-le-feu humanitaire », également jugé inacceptable par Israël.
Alors que la plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau veto, les négociations se sont aussi concentrées sur les termes de la mise en place d'un mécanisme de suivi pour s'assurer de la nature « humanitaire » de l'aide.
Israël, qui veut maintenir son contrôle sur les convois humanitaires, s'opposait à ce que l'ONU soit exclusivement en charge de ce mécanisme. La dernière version propose un système sous l'égide d'un « coordinnateur » de l'ONU chargé d'« accélérer » le processus d'acheminement en « concertation » avec les parties.
Autre point sensible, l'absence une nouvelle fois dans le texte d'une condamnation -et même du nom- du Hamas, fustigée par Israël et les Etats-Unis.
La dernière version du texte vue par l'AFP déplore « tous les actes de terrorisme », ainsi que « toutes les attaques contre les civils », et exige la libération « inconditionnelle » de tous les otages.
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