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Cinq Palestiniens tués lors d'un raid israélien en Cisjordanie

AFP, Dimanche, 17 décembre 2023

Cinq Palestiniens ont été tués dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, lors d'un raid de l'armée israélienne, a annoncé dimanche 17 décembre le ministère palestinien de la Santé.

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La situation sanitaire s'aggrave de plus en plus dans la bande de Gaza. Photo : AFP

Cinq Palestiniens ont été tués dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, lors d'un raid de l'armée israélienne, a annoncé dimanche 17 décembre le ministère palestinien de la Santé.

Le bilan est monté à cinq morts après l'annonce tôt dimanche matin du décès de deux jeunes âgés de 19 et 21 ans à l'hôpital, précise le ministère palestinien.

L'opération militaire a débuté dans la nuit contre la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés de Nour Shams au nord de la Cisjordanie.

Le directeur de l'hôpital a déclaré à l'AFP que "cinq personnes sont arrivées blessées à l'hôpital, dont une à la tête".

La violence s'est intensifiée en Cisjordanie occupée après le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza.

293 personnes au moins ont été tuées par les tirs israéliens et les attaques des colons depuis le 7 octobre 2023.

Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre israélo-arabe de 1967. La ville de Jénine et son camp de réfugiés ont été le théâtre de raids israéliens répétés, faisant des dizaines de morts cette année.

Dans la bande de Gaza, la situation sanitaire s'aggrave. Le service des urgences de l'hôpital al-Chifa dans le Nord de Gaza, dévasté par les bombardements israéliens, est "un bain de sang" et ce qui était le plus grand hôpital du territoire palestinien a maintenant besoin d'"être réanimé", écrit l'OMS dimanche 17 décembre.

Une équipe de l'Organisation mondiale de la santé et d'autres agences de l'ONU ont pu livrer du matériel médical samedi 16 décembre à l'hôpital, où "des dizaines de milliers de personnes déplacées" se sont réfugiées dans l'enceinte du complexe hospitalier pour se mettre à l'abri, souligne un communiqué de l'OMS publié dimanche, précisant que l'eau potable et la nourriture "manquent."

"L'équipe qui s'est rendue dans l'hôpital a décrit le service des urgences comme un bain de sang, avec des centaines de patients blessés à l'intérieur et de nouveaux patients arrivant chaque minute", raconte l'organisation, ajoutant que "les patients souffrant de traumatismes étaient suturés à même le sol et que les moyens pour gérer la douleur sont très limités voire inexistants".

L'hôpital ne fonctionne plus qu'a minima et avec une équipe très réduite et "les patients critiques sont transférés à l'hôpital Ahli Arab pour des interventions chirurgicales".

Les salles opératoires ne fonctionnent plus faute d'oxygène et, selon les mots de l'équipe de l'OMS, l'hôpital "a lui-même besoin d'être réanimé." Seulement30 patients peuvent recevoir des dialyses.

Toute l'infrastructure de santé de la bande de Gaza est durement touchée par les bombardements et les opérations au sol menées par l'armée israélienne depuis le 7 octobre.  L'armée israélienne bombarde sans relâche le territoire palestinien densément peuplé. Selon le gouvernement de Gaza 18.800 morts depuis le début de la guerre dont 75% d'enfants.

Israël accuse le Hamas de se servir de certains hôpitaux -qui ont un statut de protection spécial dans les lois de la guerre- pour y cacher des armes ou y installer en souterrain des postes de commandements. Accusations niées à plusieurs reprises par Hamas et  les autorités palestiniennes à Gaza. 

L'OMS s'est dit prêt à renforcer al-Chifa "dans les semaines à venir" pour qu'il puisse à nouveau remplir ses fonctions de base.

"Jusqu'à 20 salles d'opération de l'hôpital, ainsi que des services de soins postopératoires, peuvent être activés s'ils sont régulièrement alimentés en carburant, en oxygène, en médicaments, en nourriture et en eau", souligne l'OMS, qui souligne qu'il faut aussi du personnel.

A l'heure actuelle, Ahli Arab est le seul hôpital "fonctionnant partiellement" dans tout le Nord de la bande de Gaza, trois structures hospitalières ne fonctionnant qu'a minima: al-Chifa, al-Awda et al-Sahaba. Avant la guerre il y en avait 24.

L'OMS a a également fait part de son inquiétude concernant l'hôpital Kamal Adwan. Le ministère de la Santé du Gaza avait affirmé le 13 décembre que l'armée israélienne tirait sur les chambres de patients de l'hôpital assiégé.

*Article modifié par Ahraminfo

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