"C'est, bien sûr, une très bonne nouvelle", toutefois "je pense que nous devons également travailler sur ce point : comment faire en sorte que ces camions puissent aller partout dans (la bande de) Gaza, pas seulement dans le sud de Gaza mais aussi dans le nord de Gaza", a déclaré aux journalistes à Genève le représentant de l'OMS pour les territoires palestiniens occupés.

S'exprimant en visioconférence de Jérusalem après s'être rendu à Gaza, il a indiqué que trois hôpitaux fonctionnaient encore dans le nord de Gaza.

Dans la bande de Gaza, 18.787 personnes, à 70% des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées par les bombardements israéliens, d'après le ministère de la Santé palestinien à Gaza.

Lors de la même conférence de presse de l'OMS, le directeur du programme des urgences sanitaires de l'organisation, Michael Ryan, a lui déploré que "l'ONU ne puisse simplement pas faire son travail" à Gaza.

"Nous ne pouvons pas faire notre travail en ce moment parce que nous sommes bloqués et empêchés de le faire", a-t-il insisté, après avoir été interrogé par une journaliste sur le fait que certains blâment l'ONU pour le manque d'aide acheminée dans Gaza.

"Nous faisons face à des restrictions sur les personnes que nous pouvons faire entrer dans le pays, nous ne pouvons pas faire entrer l'aide et nous avons d'énormes problèmes d'accès pour des raisons de sécurité", a-t-il martelé, visiblement énervé.

"Désolé d'avoir été direct, mais je tiens vraiment à ce que cela ne devienne pas un autre troll, un autre élément de propagande pour ceux qui ont créé la situation dans laquelle nous nous trouvons", a-t-il dit à la journaliste.

Le chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit "d'accord" avec le Dr Ryan, mais a souligné que "les habitants de Gaza ont raison d'être déçus".

"Ils ont raison d'être déçus par la communauté internationale. Et comme nous faisons partie de la communauté internationale, il est évident qu'ils seront déçus par nous aussi", a-t-il ajouté.

*Article modifié par Ahraminfo