Recep Tayyip Erdogan
Photo: AFP
"Il y a de nombreuses questions qu'on n'a pas réussi encore à résoudre (...) il ne tient qu'à nous de ne pas laisser ces problèmes provoquer des tensions et des divergences", a souligné le dirigeant turc dans un entretien au quotidien grec Kathimerini.
Les relations entre la Grèce et la Turquie, à la fois rivaux historiques et partenaires au sein de l'Otan, ont traversé des tensions ces dernières années, notamment autour de la délimitation du plateau continental des îles grecques en mer Egée qui les sépare, et des zones d'exploitation maritimes.
Toutefois, depuis le terrible séisme qui a ravagé la Turquie en février, M. Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont affiché leur volonté d'oeuvrer pour la normalisation des relations entre leurs pays.
"J'ai parlé d'un nouveau chapitre sur la base du principe +win-win+" que la Turquie suit dans les relations internationales, a précisé le dirigeant turc.
"Si les différends sont abordés via le dialogue et que l'on trouve un terrain d'entente, c'est pour le bénéfice de tous", a-t-il ajouté.
Kyriakos Mitsotakis joue également la carte de l'apaisement.
Tout en rappelant "les grands différends territoriaux", il s'est dit fin septembre prêt à "trouver une solution sur la base du droit international".
Accompagné de nombreux ministres, le président turc doit rester six heures à Athènes à l'occasion de sa première visite en Grèce depuis 2017.
Outre un entretien avec la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou, il doit rencontrer Kyriakos Mitsotakis avant la signature d'accords bilatéraux et une réunion du Haut conseil de coopération bilatérale.
C'est la première réunion de cet organe depuis 2016, ce qui constitue "une étape positive" dans le rapprochement de deux pays, selon une source diplomatique grecque à l'AFP.
"C'est la responsabilité des deux parties d'établir la coopération dans de nombreux secteurs importants" et "la déclaration d'amitié et du bon voisinage que nous espèrons signer le 7 décembre sera la preuve de cette intention commune", a indiqué le président turc.
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