Les gendarmes encerclent le lieu de l'attaque à Paris. Photo: AFP
La justice française a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat.
L'assaillant, un Français né en 1997, a tué à coups de couteau un homme de nationalité allemande né en 1999 et en a blessé deux autres à quelques centaines de mètres de la tour Eiffel. Il a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête confiée à la brigade criminelle de Paris, a indiqué le parquet de Paris.
Agé d'une vingtaine d'années, l'auteur présumé, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a crié "Allah akbar" au moment des faits, selon une source policière.
Il avait déjà été condamné à quatre ans de prison en 2016 pour avoir voulu passer à une action violente, a précisé le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin qui tenait un point presse sur place.
La victime décédée est un touriste allemand, selon M. Darmanin. Les deux blessés sont un Français, âgé d'une soixantaine d'années, et un touriste étranger, dont la nationalité n'a pas été précisée, qui a été blessé au marteau, a-t-il précisé.
"Nous ne céderons rien face au terrorisme", a réagi la Première ministre française Elisabeth Borne.
"Mes pensées vont à la victime, aux blessés et à leurs proches. Je salue le courage et le professionnalisme de nos forces de l'ordre et nos services de secours mobilisés", a encore écrit la cheffe du gouvernement français sur X.
"Paris est en deuil"
Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar. Il a entendu des cris et des gens crier "au secours, au secours" et qui couraient à gauche et à droite. Il a décrit un homme "avec un marteau dans la main" qui agresse un homme qui est tombé. Toujours selon ce témoin, en "5-10 minutes", la police est arrivée.
"Paris est en deuil après cette terrible attaque" a tweeté Clément Beaune, le ministre français des Transports sur X. "Pensées et solidarité pour les familles et les proches des victimes. Merci à nos forces de sécurité et de secours pour leur intervention rapide et décisive", a-t-il ajouté.
L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras, dans le nord de la France, qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan de sécurité Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".
Le mode opératoire de samedi rappelle celui de précédentes attaques dans la capitale française.
En mai 2018, un Franco-Russe né en Tchétchénie avait tué au couteau de cuisine un passant après une lutte acharnée. L'assaillant s'en était pris à une dizaine de personnes et en avait blessé quatre, avant d'être abattu par la police. L'attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
En février 2017, un Egyptien avait attaqué à la machette des militaires de l'opération Sentinelle en faction au Carrousel du Louvre, tout près du musée du Louvre à Paris, en criant "Allah Akbar". Il a été condamné en juin 2021 à Paris 30 ans de prison.
Quelques mois plus tard, en octobre 2017, à Marseille, un homme était abattu après avoir attaqué des passants au couteau, tuant deux personnes, deux cousines de 20 et 21 ans, dont l'une étudiait à Lyon. L'attentat avait été revendiqué par Daech.
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