Lundi, 04 décembre 2023
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Une décennie de chaos

Mardi, 15 février 2022

Depuis la chute de Kadhafi en 2011, la Libye ne parvient pas à sortir des rivalités politiques. Retour sur les principaux événements.

chao

2011: Déclenchement de la contestation et mort de Kadhafi

Une contestation est déclenchée en février. Un mois plus tard, une coalition emmenée par Washington, Paris et Londres lance une offensive après un feu vert de l’Onu. Le 20 octobre, Kadhafi est tué dans un assaut rebelle contre Syrte. Trois jours plus tard, le Conseil National de Transition (CNT), organe politique de la rébellion, proclame la « libération » du pays.

2012-2013: Premières élections et insécurité

Le 7 juillet 2012, les Libyens élisent la première Assemblée nationale. Le scrutin est émaillé de violences et d’actes de sabotage. Le consulat américain à Benghazi est attaqué en 2012, puis l’ambassade de France en 2013. La plupart des missions diplomatiques ferment.

2014-2020: Un pays scindé en deux

En juin 2014, après de nouvelles élections, le Congrès général national, dominé par les islamistes et de plus en plus contesté, est remplacé par un parlement anti-islamistes. Après des combats meurtriers, une coalition de milices islamistes s’empare de Tripoli. Le gouvernement et le parlement s’exilent dans l’est. Le pays se retrouve avec deux gouvernements et deux parlements. Le pays reste divisé malgré l’accord de Skhirat de 2015 qui proclame Fayez Al-Sarraj à tête du gouvernement. Un accord rejeté par le parlement de l’est et le chef de l’armée, Khalifa Haftar. Ce dernier annonce, en juillet 2017, la « libération totale » de Benghazi des djihadistes, après trois ans de combats. En 2018, ses forces s’emparent de Derna, bastion des islamistes dans l’est, puis de Sebha, où se trouvent des champs de pétrole, en 2019. Parallèlement, le gouvernement de Sarraj contrôle l’ouest.

2020-2021: Cessez-le-feu mais divergences sur les élections

En octobre 2020, un cessez-le-feu est signé sous l’égide de l’Onu. En novembre de la même année, la tenue d’élections est décidée pour fin 2021. En février 2021, Dbeibah est désigné premier ministre intérimaire. En septembre, une loi électorale controversée est votée par le parlement de l’est. Début octobre, la tenue des élections est confirmée malgré la controverse. Mais le parlement conclut ensuite à l’« impossibilité » de tenir le scrutin à la date prévue. Aucune autre date n’est fixée. En février 2022, le pays se trouve à nouveau avec deux premiers ministres.

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