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Remodeler l’économie mondiale en faveur du Sud

Racha Darwich , Mercredi, 23 octobre 2024

L’Egypte oeuvre en vue de renforcer la coopération avec ses partenaires des BRICS, afin de parvenir à la stabilité économique, à la croissance et au développement des pays du Sud.

Remodeler l’économie mondiale en faveur du Sud

Lors de sa première participation au niveau ministériel aux réunions des BRICS à Moscou, au cours de la session « Améliorer le système monétaire et financier mondial », le 12 octobre, le ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, a exprimé la vision économique de l’Egypte dans le cadre du regroupement économique des BRICS.

C’est ainsi qu’il a souligné que les BRICS peuvent jouer un rôle influent dans le remodelage de la structure économique mondiale en faveur des pays émergents et en développement et dans la réforme du système monétaire international, afin de créer un cadre économique plus équilibré, plus inclusif et plus équitable pour les marchés émergents. « Il s’agit d’accorder une voix plus forte et une représentation plus grande aux économies émergentes dans la gestion des questions mondiales à travers le développement des institutions financières internationales. Le groupe des BRICS est une plateforme importante pour l’intégration régionale », a déclaré Kouchouk, en ajoutant que l’Egypte oeuvre à renforcer la coopération avec tous ses partenaires des BRICS, afin de parvenir à la stabilité économique, à la croissance et au développement de nos pays et de nos peuples, en tenant compte du fait que la nouvelle Banque de développement est un outil puissant pour les BRICS dans le financement de projets de développement durable dans les pays membres.

L’Egypte a ainsi expliqué sa vision pour stimuler l’activité économique dans le pays et relever les défis régionaux dans le cadre de son aspiration à devenir un centre régional d’investissement et d’exportation, ainsi qu’un centre de production de sources d’énergies propres, en particulier l’hydrogène vert.

« Nous visons à attirer davantage d’investissements privés dans les secteurs productifs, les activités d’exportation, l’infrastructure et la technologie, alors que nous poursuivons les réformes structurelles pour promouvoir la croissance du secteur privé et augmenter les taux de productivité en fournissant un environnement d’affaires favorable aux investisseurs », a précisé le ministre des Finances, en expliquant que l’Egypte oeuvre à réduire progressivement la dette extérieure du gouvernement et à convertir une partie de la dette en investissements.

« L’Egypte est désireuse de diversifier les sources, les outils, les marchés et les devises de financement pour réduire le ratio et le fardeau de la dette par rapport au PIB, et cherche à augmenter le volume et la proportion du financement multilatéral concessionnel des banques de développement, des institutions internationales et des partenaires bilatéraux, tout en optimisant l’utilisation des outils de financement durable disponibles », explique Kouchouk. Dans ce contexte, le ministre a appelé à la promotion de modèles de « financement mixte » pour stimuler les efforts de partenariat transfrontalier entre les secteurs public et privé.

Par ailleurs, il a expliqué les efforts déployés par l’Egypte pour réduire les obstacles à l’investissement et unifier les règles avec les pays des BRICS, afin de stimuler les investissements dans des secteurs vitaux tels que l’énergie et la technologie, parallèlement à l’unification et la simplification des procédures douanières dans les BRICS, pour faciliter le commerce et l’intégration économique.

« Nous proposons la création d’un cadre de coopération et de discussion entre les représentants du secteur privé des pays des BRICS pour explorer et promouvoir les opportunités d’investissement », a ajouté le ministre, tout en expliquant la nécessité de renforcer la fiscalité numérique et l’inclusion économique entre les Etats membres.

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