Jénine, objet d’opérations israéliennes récurrentes
Dans le camp de Jénine, les bulldozers israéliens ne cessent de raser les routes et détruire les infrastructures publiques et les maisons. Jénine est l’un des camps les plus peuplés de la Cisjordanie. Il ne couvre qu’un demi-kilomètre carré et abrite plus de 13 000 réfugiés palestiniens. Créé en 1953, ce camp se situe dans le nord de la Cisjordanie, à la périphérie de la ligne verte entre les territoires occupés entre 1948 et 1967. Il était l’objet de plusieurs incursions israéliennes. En 2002, l’armée israélienne a occupé le camp de Jénine après 10 jours de violents combats, qui en ont détruit plus de 400 maisons et ont causé le déplacement de plus d’un quart de la population du camp. Le camp de Jénine connaît l’un des taux de chômage et de pauvreté les plus élevés parmi les camps de réfugiés de Cisjordanie.
Nour Shams, privé d’infrastructures de base
Le camp de réfugiés de Nour Shams est aussi sous le feu des frappes israéliennes. Les habitants de ce camp, dans le nord de la Cisjordanie, ont refusé l’appel de l’armée israélienne de quitter le camp. Situé au nord-ouest de la Cisjordanie, à environ 3 kilomètres de la ville de Tulkarem, le camp de Nour Shams a été fondé dans les années 1950, après la guerre de 1948, lorsque l’UNRWA louait ses terres au gouvernement jordanien. Le camp compte une population de plus de 13 500 personnes en 2022, selon une fiche d’information des Nations-Unies. Le camp est confronté à une situation économique difficile marquée par un taux de chômage élevé en raison de l’absence de possibilités d’emploi dans la région. En plus, la détérioration des infrastructures et la surpopulation aggravent les conditions de vie.
Al-Farea, presque entièrement rasé
Dans le camp de réfugiés d’Al-Farea, au sud de Tubas, environ 90 % des maisons du camp ont été attaquées. Le directeur du département des ambulances du Croissant-Rouge a accusé les forces de l’armée israélienne d’empêcher les équipes médicales d’atteindre les victimes du camp d’Al-Farea. Le camp de réfugiés d’Al-Farea est situé au sud de Tubas, à environ 17 kilomètres au nord-est de Naplouse. Géographiquement, ce camp est isolé. Il dépend pour de nombreux services des villes voisines de Jénine et Naplouse. Le camp a été construit en 1949 et ses habitants viennent d’une trentaine de villages du nord-est de la ville de Jaffa. Environ 7 600 réfugiés palestiniens enregistrés vivent dans le camp d’Al-Farea, et la plupart des résidents du camp travaillent dans le secteur agricole. Le taux de chômage dans le camp est d’environ 22 %, et la population souffre également d’un manque d’eau.
Balata, le plus grand camp de Cisjordanie
L’opération militaire israélienne a également visé les réfugiés du camp de Balata. Les Brigades Al-Qods ont annoncé dans un communiqué qu’elles étaient engagées dans de violents affrontements avec les forces israéliennes qui ont pris d’assaut le camp. Le camp de Balata est le plus grand camp de Cisjordanie et l’un des plus célèbres. Il a été construit sur une zone étroite et a été ensuite agrandi pour devenir le camp le plus peuplé de la Cisjordanie. Etabli en 1950, il abrite plus de 23 000 réfugiés enregistrés, originaires d’environ 60 villages des régions de Lydda, Jaffa et Ramla. Selon l’UNRWA, le taux de chômage à Balata s’élève à environ 25 %.
Shuafat, le camp des habitants de Jérusalem
Le camp de réfugiés de Shuafat est situé à la périphérie de la ville de Jérusalem. Les réfugiés palestiniens qui vivaient dans le camp du Vieux Jérusalem y ont été installés avant sa fermeture. Il a été créé par l’UNRWA en 1965 pour fournir des logements de meilleure qualité à quelque 500 familles de réfugiés palestiniens vivant dans le camp de Mouaskar, dans la vieille ville de Jérusalem. Ce camp abrite plus de 11 000 personnes, selon les statistiques de l’UNRWA, mais d’autres chiffres indiquent qu’il en compte plus de 18 000.
Le camp de Shuafat a été illégalement annexé par Israël après 1967, lorsqu’Israël a unilatéralement établi de nouvelles limites municipales pour Jérusalem. Les résidents du camp détiennent toujours des cartes d’identité de Jérusalem. Le camp est également devenu un lieu de résidence populaire pour les Palestiniens (non réfugiés) titulaires de cartes d’identité de Jérusalem qui, autrement, ne pourraient pas se permettre le coût élevé de la vie à Jérusalem. Aujourd’hui, les habitants doivent passer par un poste de contrôle bondé pour accéder à Jérusalem.
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