C’est ce qu’a annoncé le premier ministre, Mostafa Madbouly, lors de la présentation de son programme économique au Parlement. Madbouly a déclaré qu’il adopterait une stratégie nationale d’investissement (2024-2030) visant à encourager les investissements privés dans plusieurs secteurs prioritaires soutenant les objectifs nationaux de croissance économique.
« La part du secteur privé dans les investissements devrait augmenter au cours du programme, pour représenter entre 60 % et 65 % du total des investissements. De même, le taux de croissance annuel des Investissements Directs Etrangers (IDE) devrait atteindre 14 % en 2026-2027 », a prévu Madbouly. Selon la Banque Centrale d’Egypte (BCE), les IDE ont atteint 10 milliards de dollars en 2022-2023, contre 8,9 milliards de dollars en 2021-2022, soit une hausse de 12,3 %.
Le gouvernement vise également à accroître la contribution de l’économie verte au Produit Intérieur Brut (PIB), en doublant la part des investissements publics verts par rapport au total des investissements publics à environ 55 % d’ici 2026, et à faire de l’Egypte un centre mondial de production d’hydrogène vert d’ici 2030.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le nouveau gouvernement envisage de lier les incitations fiscales et les exonérations pour les investissements nationaux et étrangers aux activités et industries ciblées, ainsi qu’à leur contribution aux exportations étrangères. En plus, le programme vise à améliorer l’efficacité de toutes les agences de régulation douanière afin de réduire les délais de dédouanement pour les investisseurs et les exportateurs.
Le premier ministre a également souligné la poursuite de la mise en oeuvre du document sur la propriété publique des actifs, la réglementation de la propriété publique dans les entreprises d’Etat et la reprise du programme d’introduction en Bourse (IPO) des entreprises publiques. « Pour atteindre un taux de croissance du PIB de 4,2 % lors de l’exercice financier 2024-2025, comme le vise le nouveau gouvernement dans son programme économique, il est essentiel d’augmenter la participation du secteur privé dans les investissements totaux. En moyenne, des taux de croissance supérieurs à 5 % sont visés pendant la période du programme », a-t-il précisé.
L’expert économique et financier Hicham Ibrahim insiste sur la nécessité de mettre en oeuvre des politiques simplifiant les procédures d’acquisition foncière et améliorant le climat d’investissement, tant national qu’international.
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