Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a promis d’accroître l’efficacité des enseignants, de renforcer la recherche scientifique dans les universités et les centres de recherche, de créer de nouvelles écoles dans les zones de forte densité d’étudiants et dans les zones reculées, de créer 60 écoles techniques et technologiques jusqu’en 2026 et de créer de nouvelles universités technologiques.
Le défi est de taille. Selon l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS), le système de l’enseignement pré-universitaire comprend environ 58 800 écoles, dont 49 000 sont des écoles publiques et les autres privées. D’un côté, le nombre d’élèves a atteint 28 millions au cours de l’année scolaire 2022-2023. 83 % sont enregistrés dans les écoles publiques et 17 % dans les écoles privées. Le nombre d’élèves par classe dans les écoles publiques dépasse parfois les 50 élèves. De l’autre côté, il existe un manque d’enseignants à cause du faible budget. Le gouvernement a engagé ces dernières années de nouveaux enseignants dans les écoles. Le ministère de l’Education a ouvert la porte en 2021 aux diplômés des facultés de pédagogie, afin de leur permettre de travailler selon un système de volontariat en fonction du nombre de cours.
La santé au coeur des priorités
« Le nouveau cabinet a un programme qui a pour but d’élargir l’accès à l’assurance maladie et aux services de soins essentiels », a déclaré le premier ministre, Mostafa Madbouly, avant de souligner que le gouvernement va également travailler à améliorer la qualité et l’efficience du système de santé et à garantir l’accès à des soins de qualité.
Le secteur de la santé en Egypte fait face à des besoins grandissants. Le gouvernement a augmenté le budget de la santé à 496 milliards de L.E. pour l’exercice 2024-2025, contre 369,9 milliards de L.E. durant l’exercice 2023-2024. Le gouvernement a besoin d’un grand budget pour élargir l’accès à l’assurance maladie qui couvre pour le moment six gouvernorats. Il doit aussi augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux et en construire de nouveaux.
Avec 106 millions d’habitants, l’Egypte fait face à une démographie galopante. La capacité hospitalière publique souffre d’un manque d’infrastructures, de professionnels de santé qualifiés, d’équipements et d’unités spécialisés. Les hôpitaux souffrent d’un manque de médecins. Leur nombre a atteint environ 97 400 en 2022 contre 100 700 en 2021, soit une baisse de 3,3 %, d’autant que les médecins souffrent de l’insuffisance des salaires et qu’ils préfèrent émigrer pour chercher de meilleures conditions de travail. Des défis que le nouveau gouvernement a promis de contrer au cours des prochaines années.
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